Donbass : bombardement ukrainien sur un marché à Donetsk 27 personnes sont mortes et 25 blessées, a indiqué le chef de la RPD Denis Pouchiline sur Telegram. C’est l’un des bilans les plus meurtriers à Donetsk ces derniers mois. Dans un précédent communiqué, D. Pouchiline avait fait état de 13 morts et dix blessés. « Le marché a été attaqué le dimanche, au moment où il est le plus fréquenté », avait-il déclaré. « Les services opérationnels travaillent sur le site, des informations sur les morts et les blessés continuent d’être reçues et vérifiées », a-t-il détaillé.

« Le régime néo-nazi de Kiev, soutenu par les États-Unis et leurs satellites, a une fois de plus commis un acte terroriste barbare contre la population civile de la Russie », a fustigé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. « Il a été établi que le bombardement a été effectué depuis Avdiivka, toujours sous le contrôle des forces armées ukrainiennes, avec des armes fournies par l’Occident », a ajouté la diplomatie russe. « Le désir effréné de l’Occident d’infliger une « défaite stratégique » à la Russie (…) pousse le régime de Kiev à prendre des mesures de plus en plus imprudentes, notamment des actes de terrorisme », a-t-elle encore déclaré.

Située à environ 20 kilomètres de la ligne de front, la ville de Donetsk est régulièrement bombardée par l’armée ukrainienne depuis 2014. Ces frappes ont été l’une des raisons de l’intervention russe en Ukraine en février 2022. Au cours de la nuit du Nouvel An, quatre personnes avaient été tuées à Donetsk et 13 autres blessées, dont des journalistes, selon les autorités locales.

Véto slovaque

A l’heure où nombre de pays européens s’évertuent à apporter leur soutien à l’Ukraine, comme le Royaume Uni ou encore la France, des pays membres de l’Alliance atlantique n’hésitent plus à dire haut leur opposition à toute intégration de Kiev dans l’alliance. Il en va ainsi de la Slovaquie, un des pays les plus critiques de l’Ukraine au sein de l’Union européenne. Robert Fico doit rencontrer son homologue ukrainien Denys Chmygal le 24 janvier dans une ville située à la frontière entre les deux pays. « Je lui dirai que je suis contre l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et que j’y mettrai mon veto. Cela déclencherait la troisième guerre mondiale, ni plus ni moins », a déclaré R. Fico à la chaîne de télévision publique RTVS. Il a ajouté vouloir confirmer à D. Chmygal que ce dernier « ne recevra pas d’armes de la part de l’armée et l’Etat slovaque ». Il a également accusé l’Ukraine d’être l’un des pays les plus corrompus au monde. « Dieu seul sait où l’aide qui vous est envoyée disparaît ». A ses yeux, l’Ukraine a cessé d’être « un pays indépendant et souverain » étant « sous le contrôle total et l’influence des Etats-Unis ».

Le responsable slovaque considère que le conflit avec la Russie qui dure depuis deux ans est sans solution du point de vue militaire et l’Ukraine va devoir céder des portions de territoire. « Il devra y avoir une forme de compromis qui sera très douloureux pour les deux parties ». « Qu’est-ce qu’on attend ? Que les Russes s’en aillent…? C’est irréaliste », a-t-il estimé.

Selon un rapport de 2023 du groupe de réflexion Globsec de Bratislava, moins de la moitié des Slovaques (40%) estiment que la Russie est responsable de la guerre en Ukraine. Premier ministre depuis le mois d’octobre, Robert Fico a nettement infléchi la position de Bratislava à l’égard du conflit ukrainien.

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