Depuis lundi soir, les pages Facebook et Instagram de RT sont difficilement accessibles depuis les pays de l’UE. Ce 28 février, les pages Facebook et Instagram de RT sont devenues difficilement accessibles depuis les pays de l’Union européenne. Nick Clegg, le vice-président de Meta, la maison-mère de Facebook, a confirmé le 28 février avoir reçu plusieurs requêtes de pays membres de l’UE pour restreindre l’accès aux médias russes RT et Sputnik depuis l’UE.
Plus tôt dans la journée, Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, a tenu une réunion avec plusieurs représentants des plus grandes plateformes numériques pour mettre en œuvre les mesures de restriction décidées par l’UE à l’encontre des médias russes présents dans l’Union.
Par la voix de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’Union européenne a annoncé le 27 février vouloir «interdire» les médias financés par la Russie en réponse à l’intervention militaire russe en Ukraine. Cependant, se pose désormais la question de savoir sur quelle base juridique précise un média dont les employés exercent un métier journalistique peut-il être «banni» ? Pour Basile Ader, avocat de RT France , «le bannissement d’un média est une notion inconnue du droit, et difficilement compréhensible s’agissant d’un média français qui emploie plus de 100 journalistes français encartés !»
Pour rappel, il existe en France une loi contre la manipulation de l’information, votée en 2018, qui vise à mieux protéger la démocratie contre les diverses formes de diffusion intentionnelle de fausses informations. Or RT France n’a jamais été poursuivie pour diffusion de désinformation. La chaîne RT France dispose par ailleurs d’une convention avec l’Arcom (ex-CSA), et n’a jamais été sanctionnée par le régulateur. Et, vu l’attention particulière portée à ce média depuis sa création, il tombe sous le sens que le moindre faux pas n’aurait – à raison – pas été épargné. Xenia Fedorova, présidente de RT France, a rapidement réagi à l’annonce de l’UE en affirmant que «la décision de bannir notre chaîne, dans laquelle travaillent 176 salariés, dont plus de 100 journalistes, est une violation de l’Etat de droit et va à l’encontre des principes mêmes de la liberté d’expression. Rien ne peut justifier cette censure. »

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