Assurant être « entièrement prête pour une défense globale contre toute attaque ennemie », l’Iran a menacé « les agresseurs d’infliger des frappes dures à leurs intérêts au Moyen-Orient si le pays fait l’objet d’une attaque ». L’Iran ripostera à toute attaque, avait mis en garde, dimanche, le chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique en Iran (CGRI), après des menaces du président américain Donald Trump en cas de soutien de Téhéran aux Yéménites. « L’Iran ne cherche pas la guerre, mais si quelqu’un le menace, il donnera des réponses appropriées, résolues et définitives » à toute attaque, lui a rétorqué à la télévision d’Etat le général Hossein Salami.

Lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a répondu aux menaces du président américain Donald Trump qui sont montées d’un cran depuis qu’il a lancé des attaques contre le Yémen. « Nous répondrons de manière décisive à toute agression contre l’intégrité territoriale de l’Iran, sa sécurité nationale ainsi que ses intérêts. Cela ne fait aucun doute », a déclaré Esmaïl Baghaï aux journalistes lors de sa conférence de presse hebdomadaire du lundi 17 mars à Téhéran. Il a souligné que le gouvernement et le peuple yéménites prennent des décisions indépendantes concernant les mesures qu’ils jugent nécessaires pour soutenir la résistance légitime du peuple palestinien. Et, chemin faisant, il a condamné l’agression américaine contre le Yémen, la qualifiant de violation de tous les principes de la Charte des Nations Unies et du droit international. Le porte-parole de la diplomatie iranienne a appelé la communauté internationale, les pays musulmans ainsi que l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à prendre des mesures immédiates face à l’attaque américaine.

Le 12 mars dernier, le guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei avait déclaré que l’Iran ne cherche pas la guerre mais « si les USA et leurs supplétifs commettent une sottise la riposte iranienne sera ferme et sure ». Et d’assurer que les USA en seront les plus lésés.

L’Iran et les États-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. L’Iran a conclu en 2015 un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l’Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires. Les pays occidentaux accusent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n’existe qu’à des fins civiles, notamment pour l’énergie.

Le texte offrait au pays un allègement des sanctions en échange d’une limitation de ses ambitions nucléaires. L’Iran respectait ses engagements, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Mais en 2018, Donald Trump a retiré son pays de l’accord de manière unilatérale et rétabli les sanctions américaines.

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