Les résultats du sondage, mené par le Pew Research Center indiquent en outre que 32% des Américains interrogés ne font pas confiance à Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, et 31 % d’entre eux estiment que Donald Trump, président américain, fait preuve d’un parti pris excessif envers Israël, contre 29 % qui le considèrent comme équilibré.
Par ailleurs, 62% des Américains s’opposent à l’idée d’un contrôle américain sur la bande de Gaza.
Le mois de février dernier, D. Trump avait proposé de devenir propriétaire de la bande de Gaza pour en faire la « Riviera du Moyen-Orient ». Il avait précédemment suggéré que les Palestiniens soient « relocalisés » de manière permanente en Égypte et en Jordanie.
Compte tenu de ces résultats, l’enquête du Pew Research Center a conclu que « l’opinion des Américains sur Israël est devenue plus négative au cours des trois dernières années ».
La capitale américaine a vibré samedi dernier au rythme d’une importante manifestation de soutien au peuple palestinien et pour protester contre les politiques de l’administration américaine de soutien au génocide contre ce peuple.
Les manifestants ont aussi scandé contre l’arrestation d’étudiants universitaires étrangers qui expriment leur solidarité avec le Palestiniens. Notamment Mahmoud Khalil, figure du mouvement pro-Palestine à l’université de Columbia. Il a été arrêté le 8 mars dernier.
Dans un opus publié récemment et intitulé « Une lettre à Columbia », publiée samedi dans le Columbia Spectator, journal étudiant de l’université, M. Khalil a dénoncé ce qu’il considère comme une action injustifiée. « Depuis mon enlèvement le 8 mars, l’intimidation et l’enlèvement des étudiants internationaux qui se battent pour la Palestine se sont accélérés », a déclaré l’étudiant dans sa lettre. Il a également mentionné d’autres étudiants arrêtés et confrontés à la déportation, dont Rumeysa Ozturk, étudiante en doctorat à l’Université de Tufts. « Cette situation rappelle étrangement celle de lorsque j’ai fui la brutalité du régime de Bashar al-Assad en Syrie pour chercher refuge au Liban », a-t-il déclaré.
Il a dénoncé le rôle de l’Université de Columbia dans l’acceptation du génocide à Gaza, mettant l’institution en cause aux côtés du « colonialisme sioniste ».
« Lors des 18 mois écoulés depuis le début de la campagne génocidaire à Gaza, Columbia n’a pas seulement refusé de reconnaître les vies palestiniennes sacrifiées pour le colonialisme sioniste, mais elle a activement reproduit le langage utilisé pour justifier ces meurtres », a déclaré M. Khalil. Pis, « Columbia a réprimé la dissidence étudiante sous le prétexte de lutter contre l’antisémitisme », a-t-il écrit.
La semaine dernière, Marco Rubio, secrétaire d’État, a déclaré que plus de 300 visas d’étudiants avaient été révoqués, affirmant : « Chaque fois que je trouve l’un de ces fous, je leur retire leur visa. »