Ces dernières années, plusieurs pays arabes ont entamé leur rapprochement avec Damas, mais le séisme qui a fait des milliers de victimes en Syrie début février agit comme un accélérateur du processus. La visite du chef de la diplomatie égyptienne à Damas intervient dans le sillage de celle de son homologue jordanien, le 15 février dernier.

Plus spectaculaire encore, la visite de Bachar el-Assad en personne la semaine dernière au sultanat d’Oman, l’une des monarchies du Golfe, sa deuxième visite dans un pays arabe depuis 2011 puisque le président syrien a été reçu aux Émirats arabes unis l’année dernière. Abou Dhabi semble aiguillonner le processus de rupture de l’isolement diplomatique de Damas depuis la réouverture de l’ambassade émiratie à Damas en 2018.

B.el-Assad semble de moins en moins infréquentable. Il saluait récemment l’attitude « positive » des pays arabes qui apportent leur aide à la Syrie et reprennent le dialogue. Toutefois, Damas reste à la porte de la Ligue arabe alors qu’il fait partie de ses géniteurs. La Syrie a été suspendue de l’organisation en 2011, dans le sillage du soulèvement de la population contre le régime. Un soulèvement dans lequel la majorité des monarchies du Golfe se sont impliqués en fournissant le soutien politico-diplomatique et militaire à une insurrection qui a aggloméré près d’un demi-million de « combattants » où les Syriens figuraient comme minoritaires.

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