La résistance islamique a cible des regroupements de soldats israéliens au niveau de trois sites, dont la mobilisation d’un drone tueur contre Metula. Deux autres opérations ont cible Zabedine et Al-Ramta. En attendant, les médias israéliens n’en finissent pas de revenir sur la riposte menée dimanche par le Hezbollah, avec son point d’orgue consistant en l’attaque de cibles stratégiques près de Tel-Aviv. « Malgré les raids menés dimanche à l’aube par l’armée de l’air israélienne contre le sud du Liban, le commandant de l’armée de l’air israélienne a admis que l’armée n’avait pas réussi à provoquer un changement stratégique dans la situation », a ainsi rapporté le Yediot Aharonot . Le même journal rappelle que les enquêtes montrent que le Hezbollah a procédé, à l’aube de dimanche dernier, à plusieurs tirs qu’il n’avait jamais effectués contre Israël. AlAkhbar, quotidien libanais, a affirmé de son côté que  6 drones de l’escadron lancé par le Hezbollah dimanche dernier, dans le cadre de l’opération Arbaeen, ont atteint leurs cibles précises dans l’unité de renseignement militaire (Glilot), située dans la banlieue de Tel Aviv, ont révélé des sources fiables en Palestine occupée. Ces mêmes sources ont affirmé que « les drones étaient programmés pour frapper des cibles à l’intérieur du grand complexe et que les forces d’occupation ont imposé un cordon de sécurité dans un rayon de 4 kilomètres et empêché quiconque de s’approcher de la zone, qu’il s’agisse de civils, de militaires ou de journalistes ».

Depuis cette frappe, les autorités d’occupation imposent un black-out total sur les pertes subies suite à cette riposte.

La télévision libanaise Al-Mayadeen, citant des sources concordantes, a souligné que « l’opération Arbaeen a réussi, d’une manière qui ne laisse aucun doute pour le Hezbollah, malgré le black-out total israélien, en matière de sécurité, militaire et médiatique ».

Le Yediot Aharonot a relevé en outre que « les barrages de roquettes ont été très intenses, bien qu’à courte portée, mais relativement précis, et ont été lancés simultanément. En plus des escadrons de drones d’assaut, dont certains en comprennent dix en même temps, l’objectif étant de vider les intercepteurs du Dôme de fer, qui tentent d’intercepter les missiles en premier, et de surcharger les soldats qui regardent les écrans radar ».

Il convient de rappeler que le Hezbollah a lancé, dimanche 25 août, 340 roquettes Katioucha et des escadrons de drones contre des cibles militaires israéliennes, dont deux situées dans les banlieues de Tel-Aviv, en riposte à l’assassinat de son chef militaire Fouad Choulor dans un bombardement israélien qui a visé un quartier résidentiel dans la banlieue de Beyrouth, le 30 juillet.

Le secrétaire général du Hezbollah avait révélé, quelques heures après le lancement de l’opération Arbaeen, que la principale cible de la riposte au bombardement de la banlieue sud de Beyrouth était la base Glilot, affiliée à l’unité 8200 du renseignement militaire israélien Aman, près de Tel-Aviv. Et la deuxième cible est la base de défense aérienne d’Ein Shemer, située à 75 km du Liban et à 40 km de Tel-Aviv.

Entre-temps, le débat se poursuit au sein du gouvernement israélien sur la manière de gérer le front libanais. Le bureau du Premier ministre a annoncé que « l’élargissement des objectifs de la guerre sur le front du Liban allait de soi, et Netanyahu l’a confirmé à plusieurs reprises ». Sa position fait suite à sa visite secrète au Commandement du Nord, mercredi 28 août, et à son annonce que le retour des habitants des colonies était l’un des objectifs de la guerre. Il a déclaré, devant les officiers et soldats qu’il a rencontrés, qu’Israël « n’a pas encore dit son dernier mot », faisant référence aux opérations contre le Hezbollah.

Ces déclarations interviennent en réponse aux propos de Yoav Galant, ministre de la guerre, selon lesquels il menait des consultations sur l’élargissement des objectifs de la guerre sur le front nord avec le Liban. Il a discuté des détails de ces objectifs avec le chef d’état-major et les hauts dirigeants du système de sécurité. « La tâche sur le front nord est encore devant nous : le retour en sécurité des résidents. Pour atteindre cet objectif, nous devons élargir les objectifs de guerre. Je vais soumettre cette question au Premier ministre et au cabinet », a déclaré Y. Gallant.

Plus tard, le même ministre a déclaré qu’il avait averti les ministres lors de la session du cabinet politique et de sécurité d’une escalade régionale si Israël n’acceptait pas l’accord d’échange.

Les médias israéliens ont rapporté que Y. Gallant « a présenté un document aux ministres affirmant que le fait d’accepter l’accord d’échange calmerait la réponse de l’Iran et permettrait également de parvenir à un accord sur le front libanais ».

Des sites d’informations israéliens ont cité Yoav Kish, ministre sioniste de l’Éducation, qui aurait déclaré aux responsables locaux des colonies du nord que « le gouvernement étudiait de nouvelles options pour se comporter avec le Hezbollah », indiquant que « septembre prochain serait le mois de la décision avec le Liban ».

L’ancien ministre Benny Gantz s’est également exprimé sur la situation dans le nord et a déclaré qu’« il vaut mieux tard que jamais. Le moment est venu d’affronter le Hezbollah ».

La veille jeudi, le Hezbollah avait ciblé des rassemblements de soldats israéliens à proximité de la caserne Zar’it, à proximité de la colonie de Kafrofal, près de la caserne Doviev et sur la colline Al-Tihat. Et bombardé des bâtiments utilisés par les soldats sionistes dans les colonies de Metulla et d’Al-Manara, ainsi que sur les sites d’al-Sammaqa et Rweisat zl-Alam dans les fermes libanaises occupées de Chebaa.

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