Farouk Bouasker, président de l’instance, a déclaré lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale, Tunis, que « le processus électoral s’est déroulé sans heurts et nous n’avons enregistré aucun incident susceptible de troubler la sérénité de cette journée électorale, le taux de participation des Tunisiens au scrutin à l’intérieur et à l’extérieur du pays a été honorable. »  Et d’ajouter que « 2 millions 704 mille 155 électeurs ont participé au scrutin d’aujourd’hui, avec un taux de participation préliminaire de 27,7 % ». F. Bouasker a expliqué que « les taux de participation officiels et définitifs seront annoncés, lundi soir, en même temps que les résultats préliminaires des élections », soulignant que « le processus de décompte des voix est actuellement en cours dans tous les bureaux et centres de vote ». Il a précisé que « le bureau de l’instance se réunira demain après l’achèvement de l’opération de dépouillement et vérifiera les procès-verbaux de collecte reçus de 34 commissions régionales à l’intérieur et à l’extérieur de la Tunisie ».

Les bureaux de vote en Tunisie ont fermé leurs portes à 18h00 heure locale avec la fin du processus de vote pour l’élection présidentielle.

Le vote a débuté dimanche matin pour élire un président pour un mandat de 5 ans, dans un scrutin où 3 candidats étaient en lice, dont l’actuel président, Kais Saied. Pour ce qui est de l’étranger, les élections ont débuté vendredi dans 59 pays et se sont poursuivies jusqu’à la fermeture des bureaux dimanche à 18h00 heure tunisienne, selon F. Bouasker. Concernant le nombre d’électeurs inscrits auprès de l’instance et habilités à voter, le patron de l’ISIE a expliqué que leur nombre total est de 9 millions, 753 mille et 217, dont 9 millions, 110 mille et 407 électeurs à l’intérieur de la Tunisie, et 642 mille et 810 à l’extérieur du pays.

Le 2 septembre, l’Instance a annoncé que la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle se limitait à 3 personnes (sur les 17 qui ont déposé un dossier de candidature) : le président Saied, le secrétaire général du mouvement « Azimoun », Ayachi Zammel (opposition), et le secrétaire général du mouvement « Echaab », Zouhair Maghzawi (partisan de K. Saied).

Par ailleurs, et au motif de « ne pas avoir été informée du jugement dans le délai légal », l’instance a refusé d’accepter 3 candidats (opposition) alors que le tribunal administratif avait statué sur leur éligibilité aux élections. Ces trois candidats sont Abdellatif Mekki, secrétaire général du Parti de l’action et du progrès, Mondher Zenaidi, ancien ministre sous la présidence de Zine El Abidine Ben Ali, et Imed Daimi, directeur de cabinet de l’ancien président Moncef Marzouki.

Rappelons que A. Zammel est poursuivi pour « falsification de parrainages » et qu’il a été condamné à une peine de prison de près de 14 ans.

Les autorités et l’ISIE n’ont pas commenté officiellement ces jugements, ni la situation de A. Zammel (incarcéré) quant à sa candidature à l’élection présidentielle après sa condamnation.

Pour rappel, le 2 septembre, l’ISIE a annoncé que la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle se limitait à 3 personnes (sur les 17 qui ont déposé un dossier de candidature).

Un certain nombre de candidats dont les dossiers ont été rejetés dans la phase préliminaire, ont déposé des recours auprès du Tribunal administratif qui en a accepté 3, entre les 27 et 28 août dernier, et ordonné leur réintégration dans la course présidentielle.  Ces candidats sont : Abdellatif Mekki, Imed Daïmi et Mondher Zenaïdi. L‘ISIE ne les a pas acceptés, justifiant sa décision par le fait qu’elle n’avait pas reçu de correspondance officielle du Tribunal administratif dans les temps impartis (48h).

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