#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Palais vs PJD : Ce que les médias israéliens en disent

Previous slide
Next slide
Les médias israéliens n’ont pas diabolisé la réaction du PJD sur le dossier de la normalisation entre Rabat et Tel-Aviv. Mais qu’y ont-ils vu à la lumière du communiqué produit par le cabinet royal à destination de la formation islamiste qui a ciblé le chef de la diplomatie marocaine qui s’interdit de condamner l’entité sioniste ?

Le récent communiqué du Cabinet royal qui a recadré la formation dirigée par Abdelilah Benkirane et à laquelle appartient Saad Eddine El Othmani qui avait, es qualité de chef de l’Exécutif, apposé sa signature sur la normalisation entre Rabat et Tel-Aviv, a focalisé l’intérêt de nombre de médias israéliens. Rien de plus normal puisque la direction du Parti de la justice et du développement (PJD), a critiqué, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères, prompt à « défendre l’entité sioniste dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens ».

Yediot Aharonot a expliqué que les critiques du PJD à l’encontre du ministre marocain des Affaires étrangères s’inscrivent « dans le contexte d’une violence croissante entre Israël et les Palestiniens ». « Cela pose un défi aux pays arabes de la région qui ont œuvré pour la normalisation avec Israël », explique le quotidien qui rappelle que « la position officielle du Maroc sur le conflit israélo-palestinien est de soutenir la solution à deux États, avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien ».

Israel Hayom a qualifié le communiqué du Cabinet royal de « rare », notant le « ferme rejet » du palais royal des « accusations du PJD » sur les relations avec Tel Aviv. « La même source a rappelé que la politique étrangère marocaine est « l’une des prérogatives du roi » en vertu de la Constitution. Avec ces mots, le palais royal a laissé entendre qu’il considère la question du Sahara occidental, qui était liée au renouvellement de relations avec Israël, une priorité non moins importante que la question palestinienne », a ajouté le journal.

Bhol , autre site d’information, a indiqué de son côté que le roi du Maroc a appelé les politiciens à « cesser de critiquer les relations avec Israël », rappelant que le communiqué du Cabinet royal est intervenu après que « le secrétariat général du Parti de la justice et du développement a récemment publié une déclaration où il a fortement critiqué la politique étrangère envers Israël ». « Le palais royal a rejeté la tentative d’exploiter les relations internationales du Maroc pour un chantage de toute nature, en particulier sur une question internationale complexe », précise le média tout en estimant que le communiqué du Cabinet royal reste « inhabituel » et « intervient à un moment où les pays arabes haussent leur ton envers Israël à la lumière des tensions sécuritaires en Cisjordanie ».

De son côté,

Quant au site d’i24news, il y voit  que le Palais royal a tenu à rappeler que « la politique étrangère est la prérogative du roi Mohammed VI », en demandant «au plus grand parti islamique, le Parti de la justice et du développement, de cesser de critiquer les relations du royaume avec Israël ». Alors que kore.co.il a relevé, lui, que « le communiqué inhabituel publié par le PJD, critiquant le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, a poussé le roi Mohammed VI à rompre son silence et à publier une communication officielle en critiquant fortement le parti ».

Il y a lieu de rappeler que l’affaire n’est pas restée à ce stade. Car mercredi, dans la réponse au communiqué du cabinet royal, la direction du PJD a tenu à ménager le roi Mohammed VI, en assurant qu’il « accepte, sans gêne, les observations et les mises en garde exprimées par Sa Majesté ».  Toutefois, le parti que dirige A. Benkirane a pleinement assuré le droit de critiquer les déclarations du ministre des Affaires étrangères sur ce sujet. « Les déclarations du ministre des Affaires étrangères, en tant que membre du gouvernement, font l’objet, comme le reste de ses collègues du gouvernement, de critiques et de contrôle, sur la base du programme gouvernemental, qui comprend les grandes lignes de l’action gouvernementale dans divers domaines de l’activité nationale, en particulier la politique économique, sociale, environnementale, culturelle et étrangère », a rappelé la formation politique dans un communiqué de son secrétariat général. Communiqué dans lequel le PJD a réaffirmé son refus de toute normalisation avec Israël.

Recommandé pour vous