Abbas Araqchi a affirmé, via la plateforme X, que « nos agences de renseignement et de sécurité sont en état d’alerte maximale pour faire face à toute opération de sabotage ou d’assassinat qui pourrait être menée dans le but de nous pousser à une réponse légitime ». Il a également prédit que « ceux qui ont l’habitude de tromper l’opinion publique auront à nouveau recours à des affirmations imaginaires », notant qu’ils « pourraient même les accompagner d’images satellites terrifiantes ». Le ministre a souligné que « chaque milligramme d’uranium enrichi en Iran est sous la surveillance complète et continue de l’Agence internationale de l’énergie atomique ».

A l’issue de sa longue rencontre avec son homologue chinois à Pékin, qu’il a qualifiée « d’extrêmement importante », le ministre iranien a révélé avoir « discuté de presque toutes les questions liées aux relations bilatérales, ainsi que des questions internationales », soulignant « qu’une très bonne entente a été atteinte concernant le dossier nucléaire iranien et les négociations en cours ».  « J’ai discuté avec le ministre chinois des Affaires étrangères de la politique américaine, de son comportement arrogant et de sa domination sur la scène internationale », a-t-il relevé avant de préciser que « la conversation a été très fructueuse à cet égard ».

Il a également annoncé que « le président iranien Masoud Pezeshkian se rendra bientôt en Chine », soulignant que « 2025 sera une année d’or dans les relations entre l’Iran et la Chine ». Pour le chef de la diplomatie iranienne, « il est tout à fait naturel que la Chine soit un pays ami pour nous. Elle a joué un rôle important et positif lors des négociations précédentes et a été efficace dans la résolution de nombreux problèmes » notant « nous sommes certains que cela continuera à l’avenir également ».

Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, a salué de son côté la bonne foi et l’approche responsable de l’Iran sur la question nucléaire, affirmant le soutien de la Chine aux pourparlers en cours à cet égard.

A signaler aussi que le gouvernement américain a imposé de nouvelles sanctions aux entreprises iraniennes, malgré les négociations en cours sur le programme nucléaire. L’Office de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du département américain du Trésor a annoncé, mardi 22 avril, avoir ajouté le nom d’un homme d’affaires iranien, Sayed Assadollah Emamjomeh, et de sa société sur la liste des sanctions pour leur rôle présumé dans les exportations iraniennes de pétrole brut et de gaz de pétrole liquéfié (GPL). L’OFAC a prétendu qu’Emamjomeh et ses associés étaient « collectivement responsables de l’expédition de GPL et de pétrole brut iraniens dont la valeur est estimée à des centaines de millions de dollars vers les marchés étrangers ». Le département américain du Trésor a prétendu que la société d’Emamjomeh avait exporté des milliers de cargaisons de GPL d’Iran vers le Pakistan et réalisé des transactions d’une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars pour le compte de PGPICC, une entreprise pétrochimique publique iranienne.

Ces nouvelles sanctions constituent la septième mesure de ce type prise par le gouvernement américain contre l’Iran depuis le 4 février, date à laquelle le président américain, Donald Trump, a signé un mémorandum présidentiel ordonnant une campagne de pression maximale contre Téhéran. Elles interviennent alors que l’Iran et les États-Unis ont tenu deux tours de négociations, apparemment positives, pour régler leurs différends concernant le programme nucléaire pacifique de Téhéran. Les discussions indirectes ont débuté plus tôt ce mois-ci à Mascate, la capitale du Sultanat d’Oman, et se sont poursuivies ce samedi 19 avril à Rome en Italie.

De hauts représentants iraniens et américains doivent se rencontrer à nouveau samedi prochain pour examiner les négociations techniques qui auront lieu le même jour entre les deux partis, à la suggestion d’Oman et avec l’accord des deux délégations.

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