Les mêmes sources ont également souligné que l’Iran « ne quittera pas la table du dialogue et est prêt à reprendre les négociations, si l’autre partie montre la volonté nécessaire pour mener des négociations efficaces ».

De son côté, le correspondant d’Al-Mayadeen a rapporté que « Téhéran confirme sa volonté de faire face à toute nouvelle pression, que ce soit de la part de l’Agence internationale de l’énergie atomique ou par le biais de sanctions ».

Reuters a rapporté que l’Iran « a proposé aux États membres de l’Agence internationale de l’énergie atomique de ne pas augmenter son stock d’uranium enrichi à 60 % (ce qui est proche de 90 %, c’est-à-dire le niveau nécessaire pour fabriquer des armes). » Citant le directeur général de l’AIEA , l’agence a affirmé mardi que dans des rapports secrets adressés aux États membres, « Téhéran s’est préparé pour exécuter ce qu’il a proposé ».

Mais cette proposition iranienne est conditionnée à ce que « les puissances occidentales abandonnent leurs efforts en cours pour adopter une résolution contre Téhéran, l’accusant de manquer de coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’agence, qui comprend 35 pays , cette semaine ».

A noter que le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, était en Iran il y a quelques jours, où il a visité vendredi la centrale nucléaire de Natanz et le site d’enrichissement de Fordow. Lors de la visite, Abbas Araqchi, ministre iranien des Affaires étrangères a assuré à Grossi que son pays « est prêt à résoudre les différends en suspens concernant son programme nucléaire », soulignant en même temps « qu’il ne cédera pas aux pressions ». A.Araqchi a prévenu que Téhéran « fera face à toute décision défavorable du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique avec des contre-mesures », de sorte « qu’il prendra de nouvelles mesures dans son programme nucléaire ». Il a également souligné que l’Iran est « prêt à négocier et que les fenêtres diplomatiques sont ouvertes », expliquant que « l’accord nucléaire conclu, dont le président élu américain Donald Trump s’est retiré, n’a plus les mêmes caractéristiques qu’auparavant ».

À l’issue de cette visite, l’Agence internationale de l’énergie atomique dit avoir constaté des « préparatifs » de l’Iran en vue de limiter ses travaux d’enrichissement d’uranium. R. Grossi a salué mercredi 20 novembre un engagement « concret » de l’Iran, après la mise en place par Téhéran de mesures pour stopper l’expansion de son stock d’uranium hautement enrichi. « Je pense que c’est un pas concret dans la bonne direction », et ce « pour la première fois », a-t-il déclaré devant la presse, au premier jour du Conseil des gouverneurs de l’instance onusienne, à Vienne. « Nous avons là un fait qui a été vérifié par nos inspecteurs », a-t-il ajouté, en allusion à la demande par les pays occidentaux d’actes, et non de paroles.

Selon un rapport de l’AIEA, ses experts ont pu constater sur les sites nucléaires de Natanz et Fordo « que l’Iran avait commencé à mettre en œuvre des préparatifs visant à stopper l’augmentation de son stock d’uranium enrichi à 60 % ». Ce seuil est proche des 90 % nécessaires pour élaborer une bombe atomique. Téhéran conteste avoir de telles ambitions sur le plan militaire et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.

Cette note d’optimisme n’a apparemment pas convaincu les Occidentaux, Washington, Paris, Berlin et Londres ayant déposé cette résolution qui condamne le « manque de coopération » de Téhéran. Parmi les zones d’ombres du programme nucléaire de l’Iran, le texte rappelle que des traces d’uranium ont été découvertes sur des sites que la République islamique n’avait pas déclarés à l’AIEA. De quoi alimenter les craintes de voir l’Iran se doter de la bombe atomique. Le vote de la résolution pourrait avoir lieu jeudi 21 novembre à Vienne, où sont actuellement réunis les pays membres de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

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