Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, aux côtés du Premier ministre israélien, le président américain a déclaré : « Nous sommes en pourparlers directs avec l’Iran, et une grande réunion aura lieu samedi. » Ce tournant marque une rupture avec des décennies de relations gelées, les deux pays n’ayant plus de liens diplomatiques officiels depuis 1980.

 Cette initiative survient après des mois de tensions, amplifiées par les sanctions pétrolières imposées par D. Trump dès février 2025. Pourtant, le ton s’adoucit. « Tout le monde convient qu’un accord diplomatique serait la meilleure solution », a ajouté le locataire de la Maison Blanche, tout en avertissant : « Si les discussions échouent, l’Iran sera en grand danger. »

L’objectif affiché reste clair : empêcher Téhéran d’accéder à l’arme nucléaire, un point repris par le Premier ministre israélien : « Nous sommes unis pour que l’Iran ne devienne jamais une puissance nucléaire. »

Côté iranien, la réponse est nuancée. Abbas Araghtchi, ministre des Affaires étrangères, a contredit D. Trump, affirmant que les échanges, prévus à Oman, seraient « indirects ». « Nous voulons un dialogue sur un pied d’égalité », a-t-il insisté, sans confirmer de rencontre au sommet. Cette divergence illustre la méfiance persistante entre les deux pays, malgré ce pas inédit. La genèse de ce dialogue remonterait à des contacts secrets initiés en mars, selon Reuters. L’affaiblissement de l’axe iranien – avec les Houthis sous pression au Yémen et le Hezbollah en recul – aurait poussé Téhéran à la table des négociations. Pour Washington, cette ouverture coïncide avec la visite de B. Netanyahou, qui cherche à sécuriser l’appui américain face aux rivalités régionales. Ce revirement intrigue. D. Trump, qui avait quitté l’accord nucléaire (JCPOA) en 2018, semble opter pour une diplomatie musclée mais pragmatique. Reste à voir si ce dialogue, direct ou non, débouchera sur un accord ou sur une nouvelle escalade.
Il y a lieu de rappeler que dans la journée de mardi, une rencontre a réuni à Moscou des responsables russes, iraniens et chinois pour discuter des divers scenarii en lien avec les négociations du dossier du nucléaire iranien. Une réunion qui s’est tenue le jour même où la Douma a validé l’accord stratégique conclu il y a quelques mois entre Téhéran et Moscou.

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