« La réaction immédiate des dirigeants de l’OTAN à la mort d’Alexeï Navalny, sous la forme d’accusations directes contre la Russie, est révélatrice », a estimé ce 16 février M. Zakharova sur sa chaîne Telegram. « Il n’y a pas encore d’examen médico-légal, mais les conclusions de l’Occident sont déjà prêtes » a-t-elle ajouté.

Plus tôt dans la journée, l’administration pénitentiaire russe avait annoncé le décès d’A. Navalny, figure de l’opposition qui purgeait une peine d’emprisonnement de 19 ans après avoir été reconnu coupable de « création d’une communauté extrémiste » et de « financement d’activités extrémistes » par le tribunal municipal de Moscou en août 2023. Immédiatement après cette annonce, relayée par les agences de presse, de hauts dignitaires occidentaux ont réagi à la mort de l’opposant, plusieurs chancelleries de l’OTAN pointant directement du doigt le sommet de l’exécutif russe. A. Navalny a été « brutalement assassiné par le Kremlin » a déclaré le président letton Edgars Rinkevics. Le chef de la diplomatie polonaise a affirmé que le président russe était « responsable » de la mort d’A. Navalny. « Cet homme était coupable d’avoir défié Vladimir Poutine […] Il a été mis en prison, où il a séjourné dans des conditions épouvantables. Vladimir Poutine est responsable de tout cela », a déclaré Radoslaw Sikorski à l’agence polonaise PAP. Même son de cloche du côté d’Oslo. « Le gouvernement russe a une grande responsabilité », a estimé Espen Eide, ministre norvégien des Affaires étrangères. « Alexei Navalny a payé de sa vie sa résistance au système d’oppression. Sa mort dans une colonie pénitentiaire nous rappelle la réalité du régime de Vladimir Poutine », a pour sa part fustigé Stéphane Séjourné, chef du Quai d’Orsay.

La Russie « doit répondre à de sérieuses questions », a averti le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg. « Si cela se confirme, ce serait une terrible tragédie, et compte tenu de la longue histoire du gouvernement russe en matière de préjudice à ses opposants », a commenté, outre-Atlantique, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, dans un entretien avec la radio NPR. Les causes du décès d’A. Navalny sont pour l’heure inconnues. L’homme se serait « senti mal après une promenade, perdant presque immédiatement connaissance », selon le communiqué du service pénitentiaire fédéral. Les médecins ont tenté de le réanimer pendant plus d’une demi-heure, a déclaré à Interfax l’hôpital de la ville de Labytnangi. « Toutes les inspections et clarifications sont effectuées », a déclaré à des journalistes Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.

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