Un centre commercial a été gravement endommagé à Belgorod ce 15 février, selon Ria Novosti. Peu de temps auparavant, Viatcheslav Gladkov, gouverneur de la région avait prévenu qu’une attaque de missile était en cours. Le ministère russe de la santé a indiqué qu’au moins six personnes avaient été tuées, dont un enfant, et 17 autres blessées, dont plusieurs enfants.

La Défense russe a rapporté que 14 roquettes de système RM-70 ont été tirées par les forces ukrainiennes sur la ville de Belgorod, ajoutant les avoir détruites avec ses capacités anti-aériennes. L’un des missiles a touché le stade de l’école n°42 à Belgorod, a indiqué RT, qui a aussi interviewé l’un des primo-intervenants, témoin de la scène.

 « Un autre acte de terrorisme du régime de Kiev, qui a tué des civils à Belgorod, dont un enfant, et en a blessé de nombreux, sera soumis par la Russie aux organisations internationales compétentes, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU », a réagi sur Telegram Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe. Le gouverneur de la région de Belgorod rapportait sur sa chaîne Telegram que la région avait été la cible de plus de 80 tirs d’obus et attaques de drones durant les dernières 24 heures. Pour l’heure, une femme a été blessée par des éclats d’obus au niveau des bras et du visage, avec une commotion profonde des deux yeux. Des bilans plus élevés ont été signalés récemment lors de frappes ukrainiennes sur des centres-villes, notamment le 30 décembre à Belgorod (25 morts), le 21 janvier à Donetsk (28 morts) et le 3 février à Lissitchansk (28 morts).

La veille, à la Douma, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, avait dénoncé la guerre hybride menée par l’Occident contre Moscou, estimant que la politique de « cordon sanitaire » autour de la Russie avait échoué.
S. Lavrov ne crie pourtant pas victoire : les « initiateurs de la politique anti-russe » n’ont selon lui pas « épuisé » leurs tentatives « hostiles ». Ils « continueront d’accroître la pression sur Moscou et ses alliés », estime-t-il, et ce, alors que se profile l’élection présidentielle en Russie, prévue du 14 au 17 mars 2024. Des tentatives via l’Ukraine, bien sûr, mais également en utilisant « un vaste arsenal d’outils de guerre hybride dans les domaines de l’économie, de la finance, de l’information, de la culture et du sport », a indiqué le ministre. « Washington et ses alliés n’abandonnent pas leurs rêves de nous infliger une défaite stratégique », a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie russe s’est néanmoins réjoui d’un glissement rhétorique en Occident. « Les pays occidentaux nuancent de plus en plus leur propos, ils ne parlent plus de victoire, mais d’empêcher Poutine de gagner », a-t-il relevé. « Les objectifs de l’opération spéciale seront remplis », a-t-il réitéré. S. Lavrov a de surcroît cité le président Vladimir Poutine qui affairmait que « sans Russie forte et souveraine, il n’y aura pas de stabilité dans le monde.» Le ministre russe a tenu à souligner la « mise en place d’un monde plus juste et multipolaire », garantissant aux différents pays la possibilité « de choisir eux-mêmes leur voie de développement ». De nouveaux «  pôles de force » émergent à l’heure actuelle, selon lui, en Asie, en Amérique latine, en Afrique, pôles attestant de la « volonté d’indépendance » et de « démocratisation des relations internationales ». « La minorité occidentale subit de plus en plus d’échecs», a-t-il conclu.

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