Le site britannique a ajouté que « ces livraisons ont été secrètement envoyées depuis la base aérienne britannique de la RAF Marham à Norfolk vers des sites militaires à travers les États-Unis », depuis le début de l’agression israélienne sur la bande de Gaza, le 7 octobre 2023.
« Il est possible que certains de ces livraisons ont été exportées vers Israël », ajoute la même source en expliquant que « les lieux de livraison de la plupart de ces livraisons correspondent à des installations militaires aux États-Unis, qui contribuent à approvisionner la flotte israélienne d’avions F-35 ».
Declassified a estimé en outre que cette révélation « évoque la possibilité que des armes fabriquées au Royaume-Uni soient utilisées pour commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza », car elle intervient au moment où la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense démis de ses fonctions, Yoav Gallant.
Ainsi, précise le site, « plus de 100 livraisons ont été transférées depuis septembre dernier, lorsque le Premier ministre britannique Keir Starmer a suspendu les exportations de pièces détachées des F-35 vers Israël, à moins qu’elles ne passent d’abord par un autre pays ».
Declassified cite Zara Sultana, représentante indépendante au Parlement britannique, qui a déclaré que « l’appel du gouvernement à un cessez-le-feu, condamnant la crise humanitaire et dénonçant le manque d’aide, tout en continuant à permettre à l’armée israélienne de commettre des crimes de guerre, est pure hypocrisie.» Et de souligner que « le Royaume-Uni doit imposer une interdiction immédiate de toutes les ventes d’armes – directes et indirectes – à Israël et veiller à ce qu’il ne soit plus impliqué dans la répression, les crimes de guerre ou les crimes contre l’humanité où que ce soit dans le monde ».