« La République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté, (…) et elle ne demande pas l’autorisation de quiconque pour utiliser ses droits légitimes », a indiqué Nasser Kanani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué.
La veille, le président américain Joe Biden et ses homologues de France, d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni ont appelé l’Iran à « renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël », dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche.
« Une telle demande manque de logique politique est totalement contraire aux principes et aux règles du droit international et constitue un soutien » à Israël, a ajouté N. Kanani. Il a dénoncé une déclaration qui ne fait « aucune objection aux crimes internationaux du régime sioniste », mais « demande sans impudence à l’Iran de ne pas agir de manière dissuasive » contre un Etat « qui a violé sa souveraineté ».
Téhéran et ses alliés régionaux au Liban et au Yémen menacent eux aussi l’entité sioniste de représailles armées depuis l’assassinat le 31 juillet dans la capitale iranienne du chef du Hamas et celui, la veille, de Fouad Chokor, un commandant du Hezbollah tombé en martyre suite à une frappe israélienne contre un quartier résidentiel près de Beyrouth. L’agression israélienne contre la banlieue de Beyrouth a couté la vie à 7 personnes, dont trois femmes et deux enfants.
A rappeler aussi qu’Amir-Saïd Iravani, représentant permanent de la République islamique d’Iran auprès des Nations Unies, a décrit Washington comme « un défenseur et promoteur du terrorisme en Asie de l’Ouest et dans le monde ». Il a tenu ces propos dans une lettre adressée, lundi 12 août, au Conseil de sécurité de l’organisation mondiale et ce en réponse aux allégations formulées par Linda Thomas-Greenfield, envoyée américaine auprès de l’ONU, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU au début du mois. Profitant de [ladite réunion], organisée sous le thème « Menace à la paix et à la sécurité internationales causée par des actes terroristes », la responsable américaine avait accusé Téhéran de « soutenir le terrorisme dans la région ».
L’ambassadeur iranien a qualifié l’accusation d’« injustifiée et trompeuse », ajoutant que la diplomate US s’était écartée de l’ordre du jour du briefing en faisant une telle allégation. « La RII rejette catégoriquement et condamne fermement l’allégation infondée et le comportement irresponsable de la représentante des États-Unis », a-t-il ajouté. « Il est clair que ce sont les États-Unis d’Amérique, et non la RII, qui sont les principaux commanditaires et promoteurs du terrorisme, tant dans la région qu’à l’échelle internationale », a renchéri le diplomate du pays.« Il est à la fois ironique et honteux que les États-Unis lancent de telles accusations contre la République islamique tout en apportant un soutien politique et militaire indéfectible à la guerre de génocide en cours menée par le régime israélien dans la bande de Gaza », a indiqué le représentant iranien à l’ONU. Il a par ailleurs expliqué comment Tel-Aviv a profité du soutien américain pour « terroriser et massacrer le peuple innocent de Palestine…, prolongeant ainsi l’hémorragie et l’horreur dans la bande de Gaza ».
Il s’est également référé au massacre le plus récent de l’armée d’occupation, qui a fait plus de 120 morts lors d’une attaque visant la l’école al-Tabi’e en à Gaza-ville lors d’une prière collective à l’aube, le qualifiant de « résultat d’un soutien indéfectible des États-Unis ».
Le diplomate iranien a également souligné le soutien apporté par les États-Unis aux groupes terroristes qui sèment le chaos dans la région.
Plusieurs médias et responsables des pays de la région ont également accusé Washington d’avoir fourni un soutien en armes aux groupes terroristes, tels que Daech et les takfiristes de Hayat Tahrir al-Cham, et de les avoir entraînés en vue d’atteindre des objectifs subversifs et déstabilisateurs. Ce soutien, a déclaré A-S. Iravani, « est une preuve supplémentaire que les États-Unis sont le principal sponsor du terrorisme dans la région ».
« Compte tenu d’un bilan aussi sombre, les États-Unis n’ont pas le droit d’accuser ou de faire la leçon aux autres membres des Nations Unies », a-t-il conclu.
Près de 40 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués lors de l’invasion israélienne de Gaza depuis le 7 octobre 2023. En juillet, le New York Times a révélé que les États-Unis avaient livré plus de 25 000 bombes et missiles à l’armée israélienne depuis le début de la guerre. Selon le rapport, les armes livrées au régime sioniste comprennent plus de 20 000 bombes non guidées, quelque 2 600 bombes guidées et 3 000 missiles à frappe chirurgicale.
Un mois plus tôt, le Washington Post avait également rapporté que les États-Unis avaient fourni au régime plus de 6,5 milliards de dollars de matériel militaire depuis le début de la guerre. Cette augmentation considérable intervient alors que l’aide militaire annuelle de Washington à Tel-Aviv s’élève à environ 3,3 milliards de dollars.