Les dernières arrivées du week-end proviennent en majorité de Tunisie selon les autorités italiennes, alors que le pays avait conclu un accord le 16 juillet avec l’Union européenne pour renforcer sa lutte contre la migration irrégulière, doté d’une aide immédiate de 105 millions d’euros.

La majorité des migrants interpellés sont arrivés de plusieurs points de départs tunisiens : Zarzis et Djerba au sud du pays, Sfax et Mahdia à l’est. Pas moins de 500 migrants sont arrivés en une seule journée. Lampedusa sature et de nombreux migrants ont dû être transférés vers des îles siciliennes.

Les chiffres de ces derniers jours témoignent des limites des politiques dissuasives de la Tunisie en matière de contrôle de la migration irrégulière. La Garde nationale tunisienne dit avoir intercepté près de 34 000 passages vers la Méditerranée depuis le début de l’année mais elle n’a pas d’autre choix que de relâcher les migrants une fois arrivés au port, faute d’infrastructures pour les accueillir. Beaucoup retentent alors la traversée.

Les autorités ont tenté de dissuader également les candidats au départ de rester en Tunisie s’ils sont sans papier en menant en février et en juillet des contrôles sur les Subsahariens vivant à Tunis et à Sfax. Ces contrôles ont mené à de nombreux abus : des expulsions de logements mais aussi des transports d’un millier de migrants dans le désert aux frontières tuniso-libyenne et algérienne. Le ministre de l’Intérieur tunisien a estimé que près de 80 000 migrants en situation irrégulière sont en Tunisie dont 17 000 dans la ville de Sfax.

Leave A Reply

Exit mobile version