Les statistiques de l’année universitaire 2022/2023, révélées par Campus France, montrent que 45.162 étudiants marocains sont inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur en France, représentant 11 % de la totalité des étudiants internationaux. Ce chiffre témoigne de la solidité des liens académiques et culturels entre les deux nations.

Le rapport souligne également que le Maroc, l’Algérie et la Chine restent les principaux pays d’origine des étudiants étrangers en France. En 2022-2023, 21 des 25 premiers contingents d’étudiants étrangers ont enregistré une augmentation, avec une progression marquée des effectifs en provenance d’Italie, d’Espagne, du Liban, de la République du Congo et de l’Inde. Notamment, le nombre d’étudiants ukrainiens accueillis en France a doublé en un an (+ 111 %), conséquence directe de la guerre en cours.

Campus France précise que durant l’année 2022-2023, 412.087 étudiants étrangers étaient inscrits dans l’enseignement supérieur français, une augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente et de 17 % sur les cinq dernières années. Dans son édition 2024 des Chiffres Clés de la mobilité étudiante, l’organisme retrace les dernières évolutions du secteur, marquées d’abord par les effets contrastés du Covid-19, suivis d’une reprise généralisée, avant d’entrer dans une période plus incertaine.

La France continue d’attirer un grand nombre d’étudiants internationaux, avec plus de 412.000 inscrits sur le territoire, représentant une augmentation de 3 % en un an et de 17 % en cinq ans. Les étudiants européens, subsahariens et nord-africains forment les plus grands contingents, tandis que le nombre d’étudiants asiatiques reste stable grâce à l’augmentation des inscriptions indiennes, compensant la baisse des effectifs chinois. Sur la scène mondiale, la France maintient sa 6e place parmi les pays accueillant le plus d’étudiants en mobilité internationale.

Le rapport de Campus France met également en lumière la présence croissante des étudiants en provenance de l’Iran (+ 35 %) et du Maroc (+ 44 %) dans le classement des 20 premiers pays d’origine. Par ailleurs, l’Égypte et l’Arabie saoudite, qui représentent chacun 8 % des étudiants mobiles de la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient (ANMO), affichent des tendances opposées avec respectivement + 61 % et – 45 % d’évolution sur cinq ans. Concernant la mobilité entrante, la zone ANMO attire 8 % des mobilités mondiales en 2021, avec l’Arabie saoudite (63.000 étudiants) et la Jordanie (41.000 étudiants) en tête des pays d’accueil.

En outre, le rapport rappelle qu’en 2021, plus de 105 000 étudiants français ont opté pour une mobilité diplômante à l’étranger, un chiffre en hausse de 16 % depuis 2016, ce qui fait de la France le 6e pays d’origine des étudiants en mobilité internationale. Les destinations privilégiées de ces étudiants sont majoritairement des pays voisins ou francophones : Belgique, Royaume-Uni, Canada, Suisse et Espagne. De plus, la France est le premier pays d’origine des étudiants et personnels en mobilité Erasmus+ avec près de 53.000 départs en 2022, en hausse de 36 % en un an, vers des destinations de choix telles que l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie.

Sur le plan mondial, Campus France rapporte que les dernières données comparatives disponibles, celles de 2021, montrent un nombre d’étudiants mobiles relativement stable en raison de la pandémie. Les États-Unis, l’Australie, le Canada, la Chine et le Japon ont alors enregistré une baisse historique du nombre d’étudiants accueillis, selon les données publiées par l’Unesco, l’OCDE et Eurostat. Toutefois, cette période n’a pas eu le même impact partout : le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Turquie ont continué à attirer un nombre croissant d’étudiants en 2021, tandis que la France a su maintenir ses effectifs.

Depuis 2021, les différents rapports nationaux indiquent une reprise des mobilités étudiantes, marquée par un retour en masse des étudiants dans les principaux pays d’accueil. Toutefois, les récentes annonces de politiques publiques visant à limiter les mobilités étudiantes dans certains pays majeurs comme le Canada, le Royaume-Uni et les Pays-Bas pourraient ralentir cette croissance à l’avenir.

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