Puiseurs sites et dépôts de munitions dans la campagne orientale de Tartous ont été bombardés par des navire de guerre israéliens, précise le correspondant de la télévision libanaise Al-Mayadeen, selon lequel « personne n’a pu atteindre la zone bombardée ». Ila précisé que « l’occupation a ciblé 12 sites radar et de défenses aériennes ainsi que des dépôts d’armes stratégiques au cours des dernières heures ».
Toujours dans la matinée de lundi, l’armée sioniste a poursuivi son agression contre la Syrie, visant un site militaire dans le désert d’Al-Boukamal, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, à l’est du pays. Les raids ont visé plus de 5 sites militaires depuis Deir Ez-Zor jusqu’aux campagnes de Tartous et de Damas, soulignant que des incendies ont éclaté dans les forêts de la localité de Marshin dans la région de Dreikish dans la campagne de Tartous, à l’ouest de la Syrie.
Au sol, les forces d’occupation israéliennes ont étendu leur occupation dans la campagne de Quneitra, pénétrant dans de nouveaux villages et en occupant plusieurs d’entre eux dans le gouvernorat de Deraa, ainsi que les fermes de Beit Jinn et Mughr al-Mir, dans la province de Damas.
Le gouvernement israélien a approuvé dimanche 15 décembre un plan d’expansion des colonies israéliennes sur le plateau du Golan, expliquant qu’il avait agi « à la lumière de la guerre et du nouveau front auquel la Syrie est confrontée» et par souci de doubler la population israélienne sur le Golan », selon le journal israélien The Jerusalem Post.
« Renforcer le Golan, c’est renforcer l’État d’Israël, et c’est particulièrement important en ce moment. Nous continuerons à nous y accrocher, à le faire fleurir et à nous y installer », a déclaré Benjamin Netanyahou. La déclaration du chef de gouvernement sinniste intervient moins d’une semaine après que les autorités israéliennes ont insisté sur le fait que l’occupation militaire de la région n’était qu’une « mesure temporaire ». Le 8 décembre, des chars israéliens ont pénétré dans la zone tampon près de Quneitra, à proximité du plateau du Golan, occupé par Israël, (à titre temporaire !), depuis la guerre des Six Jours en 1967.
Selon des correspondants sur place, l’occupation israélienne s’est étendue sur une profondeur de 26 km depuis la montagne de Jabal al-Cheikh (Mont Hermon) dans la province sud de Damas tout au long de la frontière avec le Liban. Des sources locales ont révélé pour al-Mayadeen que l’armée d’occupation a dépêché des véhicules de génie en direction de la brèche de Beit Jinn au pied des pentes de Jabal al-Cheikh afin de creuser des tranchées destinées à empêcher toute éventuelle connexion avec le territoire libanais. Cette région était considérée comme une brèche parce qu’elle était le ligne principale d’approvisionnement de la résistance libanaise avant 2011. Le ministère de la Défense de l’ancien pouvoir syrien avaient envisagé de former des unités de combat spéciales pour cette zone (des défenses aériennes, des tireurs de Cornet et de Konkurs) pour repousser toute offensive israélienne éventuelle. Mais la Russie a refusé cette proposition et y a établi des points de contrôle pour empêcher toute escalade, à la demande de l’entité sioniste, selon les sources d’al-Mayadeen.
Occupation tous azimuts :
Les forces d’occupation se trouvent désormais à 15 km de la route internationale entre Damas et Beyrouth, elles contrôlent également les sources d’eau douce les plus importantes du sud de la Syrie, dans le bassin de Yarmouk. Leur infiltration à Deraa leur permet de franchir le fleuve Yarmouk en passant par le barrage al-Wahda, commun entre la Syrie et la Jordanie.
Les forces d’occupation israéliennes étendent leur occupation dans la campagne de Quneitra et pénètrent dans de nouveaux villages, voire elles se dirigent vers le contrôle de la ville d’Al-Muallaqa, dans le sud de la Syrie, a rapporté dimanche, le correspondant d’Al-Mayadeen en Syrie. Il a également souligné que « l’occupation a pris le contrôle des sources d’eau douce les plus importantes du sud de la Syrie, dans le bassin de Yarmouk » ajoutant que « les forces israéliennes se trouvent désormais à 15 km de la route internationale reliant Damas à Beyrouth ». L’armée d’occupation israélienne a occupé trois nouveaux villages syriens dans le sud de la Syrie, à savoir le village de Jamla dans le gouvernorat de Deraa, et les villages de Mazraat Beit Jann et Mughr al-Mir dans le gouvernorat de Rif Dimashq.
Selon des sources locales, des drones d’occupation israéliens ont survolé à basse altitude la région du bassin de Yarmouk, dans la campagne occidentale de Deraa, notant « qu’ils lancent un appel aux dignitaires du village de Koya pour qu’ils rencontrent l’armée d’occupation israélienne et parvenir à des accords ».
Le correspondant d’Al-Mayadeen en Syrie a affirmé que « l’occupation israélienne cherche une nouvelle incursion dans la campagne occidentale de Deraa en occupant le village de Koya ». Il a noté que l’occupation israélienne a complètement détruit les systèmes de défense aérienne en Syrie. Il a rapporté : « L’occupation ne vise pas seulement les dépôts d’armes stratégiques en Syrie, mais aussi les armes moyennes ».
L’armée d’occupation israélienne a rapporté dimanche matin que ses attaques des derniers jours ont « infligé de graves dommages au système de défense aérienne en Syrie , car elles ont détruit plus de 90 % des missiles sol-air stratégiques ». Canal 12 a rapporté que le gouvernement a approuvé à l’unanimité « le plan de Netanyahu visant à encourager la croissance démographique dans le Golan et à Katzrin ». B.Netanyahu, a estimé que « renforcer le Golan, c’est renforcer Israël, et c’est particulièrement important en ce moment », soulignant que « son gouvernement continuera à s’accrocher au Golan, le faire prospérer et le renforcer. Il y a une colonie là-bas. »
Sputnik rapporte qu’environ 52 raids israéliens ont été menés entre samedi soir et dimanche à l’aube en Syrie, où de violentes explosions ont été entendues dans différentes provinces syriennes. Les avions de reconnaissance israéliens surveillent quotidiennement les sites militaires syriens dans différentes parties du pays, après quoi les bombardiers prennent le relai pour détruire armes, munitions et équipement.
Ahmed al-Sharaa, (alias al-Jolani), chef de la nouvelle administration syrienne, a déclaré samedi ne pas avoir l’intention de « nous engager dans un conflit avec Israël, ni de livrer une bataille contre lui ». Le chef de HTC couru par toutes les puissances occidentales, mais aussi arabes, n’a pas émis la moindre protestation contre les agressions israéliennes, comme il n’a pas pipé mot sur la violation du sol syrien.
Yisrael Katz, ministre israélien de la Guerre, a déclaré dimanche que « les menaces pesant sur Israël en provenance de Syrie existent toujours malgré le ton modéré des dirigeants des factions armées ». A ses yeux, « les dangers immédiats auxquels le pays est confronté n’ont pas disparu et les récents développements en Syrie augmentent la force de la menace, malgré l’image modérée revendiquée par les dirigeants de l’opposition », a-t-il affirmé aux responsables examinant le budget d’Israël. Il a pointé du doigt la duplicité du chef de Hayaat Tahrir al-Sham, lorsqu’il a affirmé qu’ Israël « utilise de faux prétextes pour justifier ses attaques contre la Syrie d’une part, et sa justification d’autre part est que la Syrie n’est pas intéressée à s’engager dans de nouveaux conflits à un moment où le pays se concentre sur la reconstruction ».
L’ONU au chevet de Damas
L’autorité spirituelle et sociale de la ville syrienne de Hadar, au Mont Hermon, a publié un communiqué démentant une vidéo diffusé sur les réseaux sociaux selon laquelle les gens appellent à « rejoindre Israël », ajoutant que « cela contredit la position historique des habitants de la ville ».
Yisrael Katz, ministre israélien de la sécurité, a ordonné à l’armée de se préparer à rester au sommet du mont Hermon tout au long des mois d’hiver, affirmant que « le contrôle du sommet de la montagne revêt une grande importance en matière de sécurité et que tout doit être fait pour que l’armée soit prête sur place ».
Il y a lieu de noter que Geir Pedersen, émissaire de l’ONU pour la Syrie, a souligné au leader de HTC, la nécessité d’une transition « crédible et inclusive ». Arrivé dimanche à Damas, il a rencontré A. el-Chareh et Mohammad el-Bachir, Premier ministre chargé de la transition jusqu’au 1er mars, selon un communiqué de ses services sur sa chaîne Telegram. L’envoyé spécial a présenté les résultats de la réunion internationale d’Aqaba sur la Syrie du 14 décembre, « soulignant la nécessité d’une transition politique crédible et inclusive (…) dirigés par les Syriens, fondée sur les principes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies ».
G. Pedersen a par ailleurs souligné dimanche « l’intention des Nations unies de fournir toute l’assistance nécessaire au peuple syrien », et « a été informé de leurs défis et priorités ». Le communiqué précise que le diplomate onusien a « de nombreux engagements prévus dans les prochains jours », sans donner plus de détails.
Le 8 décembre, la coalition soutenue par plusieurs pays étrangers est entrée à Damas et a annoncé le renversement du pouvoir, après une offensive fulgurante qui lui a permis de s’emparer d’une grande partie du pays en 11 jours. Bachar Assad a fui avec sa famille à Moscou. HTC, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, dit avoir rompu avec le takfirisme mais reste classé « terroriste » par plusieurs capitales occidentales.