Une réelle bérézina pour les conservateurs britanniques ! Ils essuyent leur pire défaite depuis le début du XXe siècle face à un Parti travailliste qui semble s’être refait une santé. Les sondages à la sortie des urnes créditent les travaillistes à 410 sièges alors que la majorité se situe à 326. Les conservateurs n’ont pu sauvegarder que 131 sièges,  trois fois moins que ce qu’ils possèdent actuellement. Au premières lueurs de vendredi, Keir Starmer devrait être nommé Premier ministre confirmant le come-back des travaillistes au pouvoir, après quatorze années de règne des conservateurs.

Selon l’institut de sondage britannique YouGov, 38 % des Anglais estiment que les conservateurs ont mené la pire campagne électorale contre 8 % pour les travaillistes. En revanche, 31 % pensent qu’aucun des partis politiques n’a mené la meilleure campagne. Seuls 20 % des Anglais pensent que les travaillistes ont mené la meilleure campagne.

Après cinq Premiers ministres conservateurs, le Brexit, l’austérité, la crise du pouvoir d’achat, et la dégradation du système de santé public, les Britanniques ont signifié leur mécontentement dans les urnes et veulent tourner la page des conservateurs. Pour Rishi Sunak, cinquième Premier ministre conservateur depuis 2010, ces législatives qu’il avait annoncées sous la pluie fin mai, marquent la fin d’une campagne qui a tourné au calvaire. L’ancien banquier d’affaires et ministre des Finances de 44 ans a accumulé les bévues et a semblé manquer de sens politique, écourtant sa présence aux célébrations du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie et tardant à réagir aux soupçons de paris frauduleux dans son camp sur la date des élections.

Son rival K. Starmer a, lui, mis en avant ses origines modestes – mère infirmière et père outilleur – contrastant avec son adversaire multimillionnaire. Il a promis une gestion des dépenses publiques très rigoureuse, sans augmentation d’impôts pour la majorité des Britanniques. Il compte sur une stabilité retrouvée, des interventions de l’État et des investissements dans les infrastructures pour relancer la croissance et redresser des services publics.

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