La semaine dernière, dans une interview à la radio à l’occasion de la fête de l’Aïd, le président sénégalais avait une nouvelle fois appelé les forces politiques à venir dialoguer avec lui. « Le dialogue politique est une vieille tradition sénégalaise », rappelle le PDS dans sa déclaration. Le parti de l’ancien président Abdoulaye Wade espère que celui-ci débouchera sur l’organisation, en 2024, d’une « élection présidentielle libre, ouverte, inclusive et transparente ».

Plusieurs sections locales de Taxawu, le parti de l’opposant et ancien maire de Dakar Khalifa Sall, se disent aussi ouvertes à la discussion. K. Sall s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle, mais sous le coup d’une condamnation, il est toujours inéligible et la question de son amnistie n’est pas encore réglée. Taxawu pose une condition à ce dialogue, et pas des moindres : que M. Sall annonce qu’il ne briguera pas un troisième mandat. Le PDS, de son côté, demande « un audit contradictoire du fichier électoral, sous la supervision des États-Unis, de l’Union européenne et de l’Union africaine. »

Mais beaucoup, dans l’opposition, ne sont pas convaincus par cet appel au dialogue. Aminata Touré, ancienne première ministre, y voit une manœuvre politicienne pour diviser l’opposition. Le Pastef d’Ousmane Sonko dénonce, lui, de nombreuses arrestations dans ses rangs dont celle de son secrétaire général Bassirou Diomaye Faye.

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