Aux côtés d’Ebrahim Raïssi, M. Chia al-Soudani tente de rassurer son puissant voisin en assurant à ses vis-à-vis iraniens qu’il était « déterminé à ne pas permettre à de quelconques groupes (…) d’utiliser le territoire irakien pour menacer la sécurité de l’Iran ».

Depuis plusieurs semaines, les positions de l’opposition iranienne, encadrée par les Israéliens et les Américains, sont pilonnées dans le Kurdistan irakien, de l’autre côté de la frontière.  Téhéran les accuse d’attiser et d’armer les manifestations qui ont secoué la mollarchie, notamment depuis la mort de Mahsa Amini à la mi-septembre.

Le responsable irakien annonce un renforcement de la coopération pour éviter les violations répétées de la souveraineté de son pays. Mais, vu de Bagdad, peu croient que Téhéran cessera les bombardements si le régime se sent menacé. Parallèlement au traitement des dossiers sécuritaires, le chef du gouvernement irakien entend pousser plus loin la coopération bilatérale. L’Irak, gisement pétrolier d’importance, n’arrive toujours pas à garantir au pays son alimentation énergétique. Pis, le pays est en proie à une pénurie d’eau, ce qui exige l’ouverture des discussions sur la réalimentation des cours d’eau irakiens asséchés par le dérèglement climatique, mais aussi et surtout par les ouvrages hydrauliques construits par l’Iran.

M. Chia Al-Soudani n’a pas manqué de louer le soutien apporté par l’Iran à son pays depuis 2003. Allusion étant faite aux efforts qui ont mené les Américains à se retirer, partiellement, d’Irak. Mais aussi à la lutte antiterroriste qui, depuis, n’en finit pas de réserver bien des surprises aux deux pays.

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