C’est par SMS que, la semaine dernière, près de 170 000 familles italiennes ont été prévenues de la fin du revenu de citoyenneté, suspendu pour elles à partir du 1er août. C’est un choc pour beaucoup d’Italiens qui, depuis 2018, comptaient sur cette aide pouvant aller jusqu’à 780 euros par mois.

Cette allocation destinée aux revenus les plus faibles était contestée, car elle était considérée comme source d’abus et d’assistanat par l’extrême droite et sa leader désormais au pouvoir, Giorgia Meloni. Elle en avait promis son abolition et sa réforme. D’ici à la fin de l’année, les deux millions de bénéficiaires se verront donc proposer d’autres types d’aides : l’une appelée « chèque inclusion », successeur du revenu de citoyenneté, est réservée cette fois aux familles à faibles revenus qui sont composées d’un mineur, d’une personne handicapée ou âgée. Pour l’autre catégorie où un membre du foyer est considéré en capacité de travailler, il faudra se contenter d’un « support à la formation et au travail » avec 350 euros par mois pendant un an.

En attendant le processus progressif de réforme, c’est aux services sociaux de chaque commune que revient la prise en charge des plus démunis.

Cette abolition du revenu de citoyenneté attise la colère de l’opposition. Au Mouvement 5 étoiles, fondateur de ce revenu de base comme instrument de lutte contre la pauvreté, c’est vu comme une « claque pour les plus fragiles » en plein contexte d’inflation. À gauche, Elly Schlein patronne des démocrates, craint même une bombe sociale, notamment dans le sud du pays. C’est là où la population est la plus frappée par la pauvreté. Des protestations de bénéficiaires ont d’ailleurs déjà commencé à Naples ces jours-ci.

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