Le Hezbollah libanais ne cesse continue ses opérations contre l’occupation israélienne, dans le cadre de « la bataille des braves », ciblant ses bases et ses soldats à la frontière et dans les colonies du nord. Dans la journée de mardi, la Résistance islamique a annoncé que ses combattants ont tiré à 24h05 une salve de missiles contre un rassemblement des forces de l’occupation israélienne à la périphérie sud-ouest de la localité de Maroun al-Ras. Puis à 9h00, un autre rassemblement des forces de l’armée d’occupation israélienne dans la caserne Doviev a été frappé par un barrage de missiles. En plus, la caserne Ma’ale Golani (quartier général de la 810e brigade Hermon) a été visée à 8h00 avec une série de missiles spécifiques.
Parallèlement, le correspondant de la télévision libanaise Al-Mayadeen au sud du Liban a rapporté qu’une salve de missiles avait été lancée en direction de la Haute Galilée. En outre, les médias israéliens ont fait état du retentissement des sirènes dans les colonies de Sasa’a, Doviv, Saba’in et Shadey Meron. Des sirènes ont également retenti à Kfar Giladi, Metulla et Manara dans la Galilée, craignant une infiltration de drones, parallèlement aux alertes à Kerem Ben Zimra, Kadita et Dalton en Galilée occidentale. Le porte-parole de l’armée israélienne a signalé qu’un soldat du 932e bataillon de la brigade Al-Nahhal a été grièvement blessé, lundi lors d’une bataille au sud du Liban. Un attroupement de soldats à la périphérie nord-est de la localité frontalière de Maroun al-Ras avait été ciblé… Outre la base de Meron, pour la troisième fois, et des colonies du nord déjà averties par le Hezbollah d’évacuer.
Dans la journée de mardi, les sirènes ont retenti à Margaliot, en Galilée, alors que dans le cadre de la série d’opérations Khaybar, les combattants de la Résistance islamique ont ciblé, l’usine de matières explosives à Hadera, au sud de la ville de Haïfa, avec un barrage de missiles spécifiques. Le Hezbollah a assuré avoir bombardé à 7 :00 du matin des sites d’artillerie ennemis dans la colonie Néot-Mordéhaï aux drones d’assaut et tiré une salve de de roquettes à 17 :00 contre la colonie de Naharia. A la même heure, des roquettes ont visé des groupements de militaires israéliens dans les colonies Yiftah et Kiryat Shmona. En milieu de journée, un barrage de roquettes a été dirigé contre la colonie Dalton. Le Hezbollah a aussi revendiqué le ciblage, via des roquettes, de la base israélienne Meron pour la gestion des opérations aériennes. Les sirènes d’alerte retentissent à Yiftah, dans le Doigt de Galilée, à Yara’on en Galilée occidentale et à Naharia et son entourage.
Face à ce déluge de feu, le Yediot Ahronoth a assuré que l’armée israélienne a retiré plusieurs brigades du sud du Liban. A rappeler qu’au sud du Liban, les dépouilles de 7 martyrs ont été retirées des décombres des maisons détruites dans un raid aérien israélien contre la localité Boyout al-Siyyad. Le ministère de la Santé avait annoncé, dans un bilan provisoire, 1 martyr et 20 blessés dans le raid israélien meurtrier sur la localité de Jiyyé au sud de Beyrouth.
Selon les données du même ministère communiquées la veille, lundi, , les raids israéliens ont fait plus de 3 000 morts et plus de 13 000 blessés. Rien que sur la journée du 3 novembre, 16 personnes ont été tuées et 90 blessés. Parmi les victimes figurent 589 femmes et plus de 185 enfants. Le personnel médical libanais est également en première ligne de cette crise, avec 178 membres tués et 306 blessés depuis le début de l’agression. Ces pertes humaines parmi les équipes de santé affectent directement les capacités d’intervention dans les zones à haut risque, et beaucoup de travailleurs de la santé continuent de se rendre sur le terrain au péril de leur vie.
La destruction de 244 véhicules de transport sanitaire complique encore davantage la logistique des secours, empêchant les équipes d’atteindre certaines zones en détresse. Avec 40 hôpitaux endommagés ou partiellement détruits et 84 centres médicaux touchés par les attaques, la capacité de réponse est largement compromise.
Outre les nombreux décès liés aux raids incessants de l’armée israélienne dans des zones densément peuplées, la guerre a provoqué un exode massif de la population. Plus de 1 400 000 Libanais ont pris la route de l’exil, ce qui représente près du quart de la population du pays du Cèdre. Ce conflit pousse donc de nombreux habitants à trouver refuge dans les parties non touchées par les bombardements, dans le nord de Beyrouth, voire dans la Syrie voisine. Quant à ceux qui n’ont pas d’abris ni de proches pour les loger, ils dorment dans les rues de la capitale libanaise. Un article de L’Orient-Le Jour explique que les municipalités viennent en aide aux réfugiés libanais par le biais d’initiatives populaires qui répondent à l’urgence de la situation. Quant aux déplacés d’origine syrienne, le soin est laissé au Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de trouver des solutions.