Le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué avoir conquis le village de Nevské dans la région de Lougansk, ainsi que le village de Krasnii Yar, situé à une douzaine de kilomètres de Pokrovsk, nœud stratégique pour les forces ukrainiennes.

Le président ukrainien a choisi, lui, de dévoiler, dans un discours au Parlement son « plan de la victoire » après avoir démarché ses alliés Occidentaux pour les convaincre de l’aider à vaincre la Russie. « C’est pour nous tous, les Ukrainiens, que le plan de victoire a été préparé », a déclaré le chef de l’État devant les députés, selon une vidéo diffusée sur le compte Facebook de la présidence. Volodymyr Zelensky a aussi dénoncé le soutien de la Chine, de la Corée du Nord et de l’Iran à l’effort de guerre de la Russie. « La coalition des criminels, avec Poutine, comprend maintenant la Corée du Nord […] Tout le monde voit l’assistance du régime iranien à Poutine. Il en va de même pour la coopération de la Chine avec la Russie », a -t-il tempêté.

Le président ukrainien a aussi exclu de céder du territoire à la Russie ou d’accepter un gel de la ligne de front, estimant que le Kremlin devait perdre la guerre déclenchée en février 2022. V. Zelensky presse l’Otan d’inviter l’Ukraine, un élément « fondamental » du plan de victoire.

Lassitude occidentale

Elina Valtonen, ministre finlandaise des Affaires étrangères, a confié au Financial Times (FT) que la lassitude croissante des Occidentaux vis-à-vis de leur aide à l’Ukraine « est réelle » et prend de l’ampleur. « L’Ukraine bénéficie d’un soutien, mais est-il suffisant ? Telle est la question. […] Beaucoup de pays aimeraient penser, surtout avec la guerre qui se prépare au Proche-Orient, qu’il serait bon de trouver une solution à la guerre menée par la Russie », a déclaré la ministre au FT. Dans le même temps, E. Valtonen « exhorte ses collègues des pays occidentaux à redoubler d’efforts pour aider Kiev », a rapporté le quotidien britannique. Selon la ministre, les pays occidentaux doivent également renforcer les sanctions visant à nuire à l’économie russe. Elle a fait état, dans ce cadre, de projets d’ajout de nouveaux navires russes et d’organisations connexes aux listes de sanctions, ainsi que la nécessité pour l’Union européenne de prendre des mesures contre les institutions financières qui facilitent les transactions avec la Russie. Le quotidien britannique a souligné que plusieurs États de la mer Baltique étaient en pourparlers afin de sanctionner les vaisseaux russes, « mais les règles de passage maritime signifient que le blocage des navires russes transitant par les détroits clés serait contraire au droit international ». Comme l’écrivait le magazine britannique Prospect le 8 octobre, les responsables européens pensent que Kiev est en train de perdre lentement le conflit et craignent que les dirigeants des pays membres de l’UE commencent à se lasser de la question de l’Ukraine dans un contexte d’instabilité politique et économique. Les partenaires occidentaux exercent une « pression croissante » sur V. Zelensky pour qu’il trouve une voie diplomatique vers un règlement du conflit, même s’ils craignent que la position de l’Ukraine soit « trop faible pour obtenir un accord équitable à l’heure actuelle », écrivait déjà le FT le 1er octobre, citant des diplomates européens.

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