« Des unités du groupement armé Centre ont libéré Kroutoï Iar », a indiqué dans un communiqué le ministère russe de la Défense. Depuis des semaines, les troupes russes se rapprochent de Pokrovsk, désormais en grande partie évacuée et soumise à de fréquents bombardements, rapporte l’AFP.
Il y a lieu de souligne que la veille, Vladimir Poutine a fait un discours à l’occasion de la fête du rattachement à la Russie des oblasts de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia, en 2022. Il a rappelé que l’évolution des événements dans le Donbass après 2014 a pleinement confirmé la nécessité de l’opération militaire spéciale, son caractère libérateur. Comme il a mis à l’index les élites occidentales qui ont fait de l’Ukraine leur colonie et un tremplin militaire dirigé vers la Russie.
« Les habitants de Novorossiya se sont opposés au coup d’État de Kiev, ont combattu la dictature néonazie qui voulait les séparer à jamais de la Russie », a-t-il fait valoir. Et d’ajouter que les Russes s’unissent aujourd’hui « pour défendre un avenir sûr et prospère pour leurs enfants et petits-enfants ». En 2023, le maitre du Kremlin a instauré la fête de la réunification le 30 septembre pour commémorer le rattachement à la Russie des quatre nouveaux territoires en 2022.
A Bruxelles, le ton est des plus belliqueux au siège de l’Alliance atlantique. Le président russe « doit réaliser » que l’Otan ne « cédera pas » dans son soutien à l’Ukraine, a souligné mardi Mark Rutte, nouveau patron de l’Alliance atlantique. « Nous devons nous concentrer sur l’effort de guerre ». « Plus nous aidons l’Ukraine, plus tôt» la guerre «se terminera », a-t-il affirmé, rapporte l’AFP. Le Néerlandais succède au Norvégien Jens Stoltenberg, resté dix ans à la tête de l’Alliance atlantique. Cette passation de pouvoir a lieu au siège de l’Otan, dans le cadre d’une réunion du Conseil de l’Atlantique, l’instance politique qui rassemble les ambassadeurs des pays membres. J. Stoltenberg, 65 ans, ouvrira la réunion et M. Rutte, 57 ans, la conclura.
Le nouveau patron de l’Otan a assuré ne pas être inquiet du résultat des élections américaines le 5 novembre prochain : « Je connais très bien les deux candidats et j’ai travaillé quatre ans avec Donald Trump », a affirmé M. Rutte devant la presse, peu avant d’entrer en fonctions officiellement. Jens Stoltenberg a assuré de son côté que l’Alliance atlantique était « entre de bonnes mains ».
D’ailleurs, M. Rutte porte le sobriquet anglais de « The Trump Whisperer » (l’homme qui murmure à l’oreille de Trump) pour sa capacité à raisonner l’ancien président US. On le crédite d’avoir sauvé un sommet de l’Otan en 2018 en discutant avec le Président milliardaire des dépenses de défense. Une réunion des ministres de la Défense de l’Otan est programmée les 17 et 18 octobre.
