« La localité de Mariinka, située à cinq kilomètres au sud-ouest de Donetsk, a été complètement libérée aujourd’hui », a déclaré S. Choïgou lors d’un entretien avec V. Poutine. Mariinka avait été transformée par l’armée ukrainienne en place-forte depuis 2014 et le début du conflit avec les rebelles du Donbass. Selon le ministre russe, Mariinka est « une puissante zone fortifiée reliée par des passages souterrains » qui la protègent des frappes d’artillerie et aériennes. « Grâce aux actions décisives de nos soldats, la forteresse a été percée », s’est-il félicité.  « La libération de la localité réduit naturellement les capacités de défense des forces armées ukrainiennes et nous donne des occasions supplémentaires de poursuivre notre action dans cette direction », a-t-il ajouté. V. Poutine s’est, lui, félicité que la prise de Mariinka éloigne les troupes ukrainiennes de Donetsk, régulièrement visée par des bombardements ukrainiens depuis 2014. Le Président russe a aussi déclaré que les participants à la prise de Mariinka méritaient des récompenses, demandant au ministre de soumettre une liste. S. Choïgou a indiqué que c’étaient les militaires de la légendaire 150e division Idritsa-Berlin qui avaient apporté une contribution significative à la libération de Mariinka. Cette division s’empara du Reichstag de Berlin en 1945.

Kiev cumule les pertes

Moscou a repris l’initiative sur le front depuis l’échec de la contre-offensive estivale ukrainienne. L’armée russe a abattu un bombardier Su-24 et trois chasseurs Su-27 ukrainiens en 24 heures, a annoncé dimanche 24 décembre le ministère de la Défense. Les quatre avions ont été abattus dans les régions de Zaporojié et de Dniepropetrovsk, a précisé la Défense dans son bilan quotidien de l’opération militaire spéciale.

Outre les aéronefs, trois missiles antiradar HARM; trois roquettes HIMARS;

un missile antinavire Neptune et 49 drones ont été interceptés en une journée.

Malgré les pertes enregistrées par son armée ces derniers mois, Kiev n’a pas le choix de poursuivre les combats. Joe Biden ne laissera pas l’Ukraine arrêter le conflit puisque cela nuirait à sa carrière politique, selon un ancien Premier ministre ukrainien.

Selon Nikolaï Azarov, ancien Premier ministre ukrainien, le Président américain ne permettra pas au régime de Kiev de mettre fin au conflit en Ukraine, précisant que « la capitulation de Volodymyr Zelensky nuira aux perspectives politiques du dirigeant américain ».

« Il n’y aura pas de trêve tant que M. Biden reste Président […]. Il surveillera et financera ses marionnettes de Kiev en espérant au moins quelques succès de l’armée ukrainienne », a-t-il indiqué sur le réseau social Facebook.

Le 19 décembre, lors d’une conférence de presse, V. Zelensky avait exprimé ses craintes concernant le financement de l’armée ukrainienne par les États-Unis après la prochaine présidentielle américaine de novembre 2024. Selon lui, si l’ex-Président américain Donald Trump revenait à la Maison-Blanche, la politique américaine deviendrait « plus frugale » et se concentrerait sur les problèmes intérieurs.

Plus tôt, le Washington Post avait écrit que l’intérêt du Congrès américain pour le financement de Kiev était plus faible que jamais, et que la concurrence croissante d’autres priorités de sécurité nationale, y compris Israël et la frontière sud, pourrait présager la fin de l’aide US.

Le Daily Beast avait écrit, pour sa part, que l’armée ukrainienne craignait de devoir battre en retraite jusqu’à Lvov, dans l’ouest de l’Ukraine, alors que l’attention de l’Occident diminue en raison du conflit au Moyen-Orient. Selon le quotidien américain, on craint également que les forces armées ukrainiennes ne soient contraintes de rationner leur approvisionnement en cas de nouvelle escalade du conflit israélo-palestinien.

Supériorité de l’OTAN en question

En sept mois de contre-offensive ukrainienne, l’armée de Kiev a perdu au moins 159.000 soldats, 121 avions et 766 chars, dont 37 Leopard, selon le ministre russe de la Défense. Auparavant, S. Choïgou avait déclaré que les livraisons d’armes occidentales  et l’introduction par le commandement ukrainien de réserves stratégiques sur le champ de bataille n’avaient pas changé la situation sur le terrain.

Moscou a déjà indiqué à plusieurs reprises qu’elle était prête à négocier, mais Kiev a légiféré pour l’interdire.

Le porte-parole du Kremlin a déclaré le 23 décembre au New York Times, que le Président était prêt aux discussions sur l’Ukraine, mais uniquement pour atteindre les objectifs de l’opération militaire spéciale. Auparavant, V. Poutine avait déclaré que l’Occident ne renonçait pas à ses objectifs agressifs en Ukraine.

Scott Ritter, ancien agent de renseignement américain, a signalé de son côté que l’opération spéciale militaire russe dans le Donbass a complétement discrédité le mythe d’incomparables armes occidentales. Dans une déclaration sur la chaîne YouТube de Danny Haiphong, et prenant pour exemple l’Allemagne en tant que membre de l’Otan, il a estimé que ce pays ne pouvait plus produire les « chars dont ils ont besoin pour construire leur armée magique dont ils parlent » car son industrie souffrait des sanctions antirusses.  « Ils paient maintenant trois fois plus cher pour l’énergie; les usines ferment, les forges ne fonctionnent plus », précise-t-il.  Qui plus est, la Bundeswehr n’est qu’une « bande de gros hommes mangeurs de schnitzel et buvant de la bière », incapables de passer un test d’aptitude physique, a continué S. Ritter.

« À quand remonte la dernière fois qu’un soldat allemand a porté 40 kg d’équipement sur 40 km et a accompli une mission de combat? Jamais. On ne trouve pas de bons mécaniciens dans l’armée allemande. Ils travaillent pour Mercedes, Audi ou d’autres entreprises », a conclu S. Ritter.

Leave A Reply

Exit mobile version