Le média français à but non lucratif Disclose a rapporté que la licence d’exportation de cet équipement de guerre « a été approuvée par les hautes sphères du pouvoir ».

Comme le révèlent une dizaine de documents confidentiels obtenus par le média, l’équipement en question est le transpondeur TSC 4000 IFF qui est utilisé dans la fabrication des drones israéliens Hermes 900, fleuron de l’industrie aérienne mis à rude épreuve par le Hezbollah qui en a déjà abattu 3 unités dans le ciel libanais. La France détient une participation de 26 % dans la société, selon le rapport. « Au moins, huit de ces transpondeurs devaient être envoyés en Israël entre décembre 2023 et fin mai 2024, soit plusieurs mois après les premiers bombardements aériens. Deux d’entre eux ont été livrés en 2024 », indique le rapport. Les six autres auraient été bloqués par les douanes françaises.

Le rapport recense au moins huit frappes meurtrières de drones israéliens contre des civils et des infrastructures à Gaza depuis octobre 2023. Citant un commandant militaire israélien, il indique que l’une de ces frappes meurtrières a eu lieu en février, lorsque l’armée du régime sioniste a utilisé des drones pour frapper directement l’hôpital de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

C’est également en février que Sébastien Lecornu, ministre français de la Défense, a affirmé que les équipements exportés vers Israël « ne comprennent pas des armes en tant que telles, mais des composants de base auxquels la commission interministérielle accorde une attention particulière en fonction des équipements dans lesquels ils doivent être intégrés ».

Selon le rapport, S. Lecornu a omis de souligner que le gouvernement du président Emmanuel Macron « avait laissé sortir du pays certains équipements Thales utilisés pour équiper les drones impliqués dans l’offensive à Gaza ».

En vertu d’un traité sur le commerce des armes signé par la France en 2014, le gouvernement aurait dû suspendre la licence d’exportation vers Israël dès qu’il a eu connaissance des attaques militaires dirigées contre la population de Gaza.

Depuis que le régime de Tel-Aviv a lancé sa guerre brutale contre Gaza le 7 octobre 2023, plusieurs gouvernements occidentaux ont fourni à ‘Israël’ des armes et du matériel militaire d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars. Parmi eux, les États-Unis et l’Allemagne ont fourni la grande majorité des armes importées.

La communauté internationale ainsi que les organisations humanitaires font pression sur ces pays pour qu’ils mettent fin à la livraison d’armes à Israël, qui les utilise pour commettre des crimes de guerre à Gaza.

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