L’Afrique est de loin le continent le plus touché. Selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, 17 541 cas de Mpox et 517 décès ont été signalés dans 13 pays africains en 2024. La République démocratique du Congo (RDC) est au cœur de l’épidémie, avec plus de 16 700 cas et 570 décès, représentant à elle seule 96 % des cas et 97 % des décès. Les autorités sanitaires du Burundi ont également fait état de 142 cas confirmés depuis juillet, tandis que la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Ghana, le Liberia le Nigeria ou encore le Rwanda ont rapporté des dizaines de cas.

En Asie, de nouveaux cas de Mpox ont été signalés, notamment au Pakistan, en Thaïlande et aux Philippines.

Outre l’Afrique et l’Asie, le virus a touché d’autres régions, avec des cas signalés en Australie et en Suède. L’Australie, qui connaît une résurgence du virus depuis juin 2024, a rapporté 93 cas, un chiffre en forte augmentation par rapport aux années précédentes. La Suède a également fait état d’un cas importé, devenant ainsi le premier pays en Europe à signaler la maladie cette année.

Face à cette crise, plusieurs pays ont pris des mesures pour limiter la propagation du virus et soutenir les pays les plus affectés. La France qui a décidé de se mettre en « état de vigilance maximale » face au nouveau variant du virus Mpox a annoncé qu’elle fournirait 100 000 doses de vaccin aux pays africains où le Mpox sévit, tandis que le Royaume-Uni s’est engagé à apporter une aide financière de 4 millions de dollars pour lutter contre les épidémies de Mpox et de choléra dans certaines communautés particulièrement vulnérables.

La Corée du Sud, de son côté, a renforcé ses mesures de précaution en exigeant que les voyageurs en provenance de plusieurs pays africains, dont la RDC, le Kenya et l’Ouganda, signalent toute apparition de symptômes du virus.

Malgré la montée des cas, l’OMS a tenu à rassurer les populations en affirmant que le Mpox « n’est pas le nouveau Covid ». Elle recommande une approche basée sur la « vaccination ciblée » plutôt qu’une vaccination de masse, comme cela a été fait pour la pandémie de Covid-19.

Une nouvelle souche plus mortelle a été découverte en République démocratique du Congo (RDC). Récemment identifiée, cette nouvelle variante du virus mpox, le Clade Ib, se répand rapidement et semble particulièrement dangereuse pour les enfants, selon les agences onusiennes. «La nouvelle souche de mpox constitue une menace sérieuse pour les enfants et les familles vulnérables», a averti la directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, Etleva Kadilli. La responsable onusienne a appelé, d’après le bulletin d’info de l’ONU du 22 août, à accorder une priorité particulière aux besoins des enfants dans la lutte contre l’infection. «Outre les interventions immédiates pour sauver des vies, les efforts de communication sur les risques et la collaboration transfrontalière et l’attention ciblée sur les programmes qui soutiennent le bien-être général des enfants doivent être prioritaires», a-t-elle précisé. Au Burundi, au 20 août, 45% des cas concernaient des femmes et 60% des enfants et des adolescents de moins de 20 ans, les enfants de moins de cinq ans représentant plus de 20% des cas. Du même avis, Patrick Ramadan Otim, épidémiologiste au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, a souligné que les enfants de moins de cinq ans avaient «un risque plus élevé de contracter des maladies graves et de mourir». «Si c’est un adulte qui a la maladie, il est très important qu’il prenne des mesures pour s’isoler», a-t-il ajouté.

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