Sur les champs de bataille, les Brigades al-Qassam du Hamas ont assuré avoir entraîné des militaires israéliens dans une embuscade à proximité de Khan Younes au sud de la bande de Gaza. Et précisé sur Telegram, l que deux obus, anti personne et anti blindé TBG, ont été tirés en direction d’une maison dans laquelle ces militaires se sont retranchés dans la région d’al-Qarara, au nord-est de Khan Younes. La vidéo diffusée par le Média militaire des Qassam montre la présence de 23 israéliens dans le bâtiment visé. En outre, la bouche d’un tunnel, piégé au préalable, a explosé au passage de 5 militaires qui ont été tués ou blessés.

La veille dimanche, les mêmes brigades avaient rendu compte d’une embuscade dans le quartier Zaytoun dans la ville de Gaza et de l’explosion d’un champ de mines actionné au passage d’une force israélienne blindée. Au sud de Tal al-Hawa, toujours dans la ville de Gaza, les Qassam ont assuré avoir tiré sur un soldat dans l’entourage de la Faculté universitaire.

Dimanche soir, l’armée d’occupation avait fait état de la mort d’un sergent durant les combats au centre de la bande de Gaza et d’un blessé.  Elle avait auparavant rendu compte de la mort d’un soldat de la brigade des parachutistes dans les combats au sud de la bande de Gaza.

Durant ces 4 derniers jours, l’armée d’occupation a annoncé la mort de 7 militaires, dont 4 de réserve tués pendant le week-end, selon son porte-parole Daniel Hagari.

Selon le journal Yediot Ahronoth, 4 militaires ont été tués dans la région de l’axe de Netzarim, pendant que l’armée œuvrait pour élargir cette région qui coupe l’enclave en deux. Ils ont succombé aux explosions d’engins piégés plantés au bord d’une route. Cette voie fait partie des pommes de discorde dans les tractations en cours pour un cessez-le-feu, le Hamas exigeant le retrait total des Israéliens alors que le premier ministre israélien réclame un mécanisme qui empêche les combattants de se rendre du sud au nord de l’enclave. 4 points militaires ont été établis dans ce passage dans lequel des centaines de militaires seraient stationnés.

Le nombre de morts au sein de l’armée d’occupation israélienne depuis le début du Déluge d’Al-Aqsa s’élève à plus de 700, sachant que le nombre réel est bien plus élevé, conformément aux affirmations des médias israéliens et aux images diffusées par la Résistance palestinienne.

Concernant les raids israéliens, le ministère de la Santé à Gaza a rendu compte lundi de deux massacres alors que la veille, 17 personnes avaient été tués dont 11 membres de la famille, Abou Hadrouss. Les images en provenance de la bande de Gaza montrent les Palestiniens se déplacer une énième fois de Deir al-Balah, au centre de l’enclave, sur l’ordre de l’armée d’occupation.

L’Unrwa a condamné ces ordres d’évacuation qui ne connaissent pas de répit. « Les familles de toute la bande de Gaza sont obligées de fuir et de quitter leurs maisons. Il s’agit d’une déshumanisation totale et d’une tragédie sans fin ». L’armée d’occupation a aussi sommé l’évacuation de l’hôpital Martyrs d’Al-Aqsa à Gaza, le seul du secteur public.

La branche militaire du Hamas a annoncé avoir bombardé, dimanche, la ville de Tel Aviv avec une roquette M90, et ce pour la deuxième fois en un mois. Le message accompagnant l’opération sur Telegram assure que le tir intervient « en riposte aux massacres de civils par Israël et au déplacement délibéré de notre peuple ». C’est la deuxième fois en août que des roquettes sont tirées depuis Gaza vers Tel Aviv. Les médias israéliens ont fait état du retentissement des sirènes à Rishon LeZion, au sud de Tel Aviv. De son côté, le journal israélien Maariv a reconnu que « le système de défense aérienne n’a pas pu intercepter le missile lancé depuis Gaza », confirmant que celui-ci a explosé à Tel Aviv.

La roquette M90 ou Maqadma 90, du nom d’Ibrahim Maqadma, un des dirigeants du Hamas et des fondateurs des Brigades Al-Qassam assassiné par Israël en 2003, a été annoncée la même année et présentée comme une roquette artisanale d’une portée comprise entre 200 et 250 km.

Sur le plan politico-diplomatique, le Hamas a déclaré, dimanche 25 août, qu’il rejetait les nouvelles conditions posées par Israël dans les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, jetant un nouveau doute sur les chances d’une percée dans la guerre israélienne qui dure depuis dix mois, rapporte l’agence Reuters.

Plusieurs mois de pourparlers n’ont pas permis de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre génocidaire israélienne contre Gaza ou pour échanger des prisonniers palestiniens contre des otages israéliens détenus par le Hamas pendant l’opération du 7 octobre contre les colonies de l’enveloppe de Gaza. Les principaux points d’achoppement des pourparlers en cours, menés sous la houlette US, de l’Égypte et du Qatar, portent sur la présence israélienne dans le « corridor de Philadelphie », une étroite bande de terre de 14,5 km le long de la frontière méridionale de Gaza avec l’Égypte.

Le Hamas a affirmé qu’Israël était revenu sur son engagement de retirer ses troupes du corridor et avait posé de nouvelles conditions, notamment le contrôle des Palestiniens déplacés qui retourneront dans le nord de l’enclave, plus densément peuplé, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. « Nous n’accepterons pas de discussions sur des rétractations par rapport à ce que nous avons accepté le 2 juillet ou sur de nouvelles conditions », a déclaré dimanche Oussama Hamdane, responsable du Hamas, à la chaîne de télévision al-Aqsa TV. Il a aussi affirmé que le Hamas avait remis aux médiateurs sa réponse à la dernière proposition, assurant qu’il était faux que les États-Unis parlent d’un accord imminent.

La délégation du Hamas a finalement quitté Le Caire dimanche soir, a fait savoir Ezzat Richq, l’un de ses cadres. Les envoyés du Hamas ont « rencontré les médiateurs égyptiens et qataris, qui les ont informés des résultats des dernières négociations », a-t-il affirmé. La position de son mouvement reste inchangée : il veut, a-t-il redit, « un cessez-le-feu complet, un retrait total des troupes israéliennes, le retour des déplacés, l’entrée de l’aide humanitaire, la reconstruction et un accord d’échange » entre prisonniers palestiniens et otages à Gaza.

Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa. L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1163 colons et soldats israéliens et la capture de 200 autres, en vue de les échanger avec les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation. Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les quartiers résidentiels, les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les églises à Gaza.

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