Selon l’agence nationale d’informations, l’armée de l’air de l’occupation a lancé deux raids contre la région de Wadi Khaled. Le premier a visé un camion chargé de batteries et de ferraille dans la région d’Al-Wawiyat, et le second a visé le point de passage de Jab Al-Ward dans la périphérie de la localité de Hanider.Selon le ministère de la Santé, ces agressions ont fait deux martyrs et 10 blessés à Janta.L’occupation israélienne poursuit en outre ses agressions contre le sud du Liban, notamment dans les villages frontaliers, malgré l’expiration du délai de 60 jours pour son retrait, conformément à l’accord du cessez-le-feu.
En réaction à ces violations flagrantes, Ibrahim Moussaoui, député du Hezbollah, a affirmé que « l’État libanais, représenté par la présidence, le gouvernement et l’armée, est tenu de prendre des mesures immédiates, en utilisant tous les moyens disponibles, pour mettre rapidement un terme à la criminalité sioniste et pour stopper cette violation continue du sang des Libanais et de souveraineté de l’État sur son sol ».
Mardi soir, l’aviation de l’armée israélienne a également violé le cessez-le-feu en lançant deux raids en une heure contre la région de Nabatieh, au sud du Liban.
Il convient de noter que les raids israéliens contre les régions du nord du Litani et de la Bekaa ont eu lieu après l’expiration du délai 60 jours (26 janvier) accordé aux forces d’occupation pour se retirer des villages frontaliers du sud-Liban. Dimanche 26 janvier, les habitants de ces localités ont défié les forces d’occupation et ont pris d’assaut leurs villages libérant la majorité d’entre eux.
Rappelons qu’un accord de cessez-le-feu entre le Liban et ‘Israël’ est entré en vigueur le 27 novembre 2024, laissant ainsi entrevoir la fin des agressions israéliennes contre les régions libanaises et l’arrêt de plus d’un an de combats au Sud-Liban et dans le nord des territoires palestiniens occupés. Cet accord stipule le retrait des forces d’occupation israéliennes du Sud-Liban sous les 60 prochains jours c’est à dire le 26 janvier, et permet à l’armée libanaise de reprendre le contrôle des villages dans le sud de Litani.
Véto US
Washington fait pression sur de hauts responsables libanais pour empêcher le Hezbollah ou ses alliés de nommer le prochain ministre des Finances du pays, ont assuré 5 sources informées pour l’agence Reuters.
Les responsables US ont transmis des messages au président libanais Joseph Aoun et au Premier ministre désigné Nawaf Salam qui s’attelle depuis sa nomination à la formation du prochain cabinet. Ces messages affirment que « le Hezbollah ne devrait pas participer au prochain gouvernement », soulignant la nécessité de diminuer son influence du Hezbollah avec la formation du nouveau gouvernement.
Selon Reuters, ce type d’intervention américaine au Liban vise à « profiter des changements dans l’équilibre des pouvoirs au Liban et au Moyen-Orient plus largement ».
Trois sources ont déclaré que l’homme d’affaires libano-américain Massad Boulos était l’une des personnes qui ont transmis le message américain au Liban. Trois autres personnes ayant une connaissance directe du dossier ont déclaré à Reuters que permettre au Hezbollah ou à Amal de nommer le ministre des Finances nuirait aux chances du Liban d’accéder à des fonds étrangers pour aider à payer l’énorme facture de reconstruction causée par la guerre de l’année dernière.
Reuters a indiqué que les Etats-Unis n’avaient aucune objection à ce que le poste soit transféré à un musulman chiite, mais ils ne veulent pas que le mouvement Amal ou le Hezbollah nomment directement le ministre. La même source a également indiqué que Washington avait transmis un message à N. Salam, affirmant qu’il était inacceptable que le Hezbollah et ses alliés bénéficient des « mêmes privilèges » dont ils bénéficiaient auparavant, notamment « d’obtenir des ministères sensibles comme celui des Finances ».