Deux ministres koweïtiens, dont celui des Finances, devaient se rendre devant le Parlement à la demande des députés pour débattre de différents sujets économiques. Mais le rendez-vous n’aura pas lieu puisque le Premier ministre Ahmad Nawaf al-Ahmad Al-Sabah a finalement remis la démission de son équipe au prince héritier Mechal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah.
L’année dernière, cette monarchie pétrolière du Golfe avait pourtant espéré tourner la page de l’agitation politique, l’opposition a cessé de boycotter les élections et ses candidats ont gagné la majorité des sièges au Parlement fin septembre. Du côté du pouvoir, la famille régnante s’est engagée à ne pas interférer dans le travail des députés.
Mais le Koweït vient donc de connaître un nouveau soubresaut. C’est la sixième fois en trois ans que le gouvernement démissionne sur fond de tensions récurrentes entre l’exécutif et le Parlement. Le gouvernement démissionnaire avait promis de s’attaquer à d’importants dossiers comme les projets de développement, la lutte contre la corruption et les investissements.
Un tumulte unique parmi les six monarchies pétrolières du Conseil de coopération du Golfe. Aucun des voisins du Koweït ne tolère une telle effervescence politique.
