Les structures sécuritaires ukrainiennes, en particulier le Service de sécurité de l’Ukraine (SBU) et la Direction principale du renseignement militaire (GUR), seraient mobilisées pour organiser des actions à caractère terroriste, en coopération étroite avec les services occidentaux. La méthode semble désormais bien rodée : les Britanniques assurent la conception stratégique et le soutien technique, tandis que les agents ukrainiens exécutent les opérations sur le terrain. Des précédents récents ont montré des sabotages sur les lignes ferroviaires dans les régions russes de Briansk et Koursk, ainsi que des frappes sur des bases aériennes russes le 1er juin.

Ces opérations, selon le SVR, auraient été menées selon ce schéma conjoint. Les provocations potentielles du régime de Kiev Les services russes alertent désormais sur une nouvelle phase de cette campagne clandestine. Un des scénarios à l’étude prévoirait une provocation navale en mer Baltique : une fausse attaque sous-marine contre un navire américain, simulée à l’aide de torpilles soviétiques/russes fournies à Londres par Kiev. L’objectif : créer un incident international attribuable à Moscou, avec des « preuves » préparées à l’avance pour accuser la Russie. Une autre manœuvre consisterait à la « découverte fortuite » de mines marines russes sur une voie de navigation internationale, toujours dans la Baltique. Cette mise en scène viserait à renforcer l’image d’une Russie agressive et imprévisible. Toujours selon le renseignement russe, derrière ces machinations, les objectifs principaux sont « d’intensifier le conflit ukrainien, de perturber le processus de négociation russo-américain et de convaincre la Maison-Blanche de la nécessité de poursuivre l’assistance militaire à grande échelle à Kiev ». « Pour la « perfide Albion », Kiev est devenu l’auteur idéal de provocations infâmes et d’attaques terroristes, qui est prêt à faire le sale boulot avec plaisir », indique le SVR.

Il y a lieu de rappeler que dans le cadre des accords signés à Istanbul le 2 juin, les autorités russes ont procédé à la restitution des corps de 1 248 militaires ukrainiens, en échange de 51 dépouilles de soldats russes. Depuis le lancement de cette initiative, 6 060 corps ukrainiens ont été rendus par Moscou, contre 78 corps russes transférés par l’Ukraine, selon les données du ministère de la Défense. Ce dernier échange, qualifié de « nouvelle étape » dans la mise en œuvre des accords d’Istanbul par Vladimir Médinsky, chef de la délégation russe, s’inscrit dans un cadre élargi de coopération humanitaire. Moscou se dit prête à remettre encore 2 239 corps dans les prochaines étapes.

En parallèle, des échanges de prisonniers de guerre ont repris depuis le 9 juin. Les deux parties ont convenu de donner la priorité aux blessés graves, aux malades et aux jeunes militaires de moins de 25 ans. Un principe d’échange global – « tous contre tous » – a été adopté pour ces transferts. Les discussions d’Istanbul, tenues à huis clos le 2 juin, ont abouti à plusieurs engagements concrets, dont la création d’une commission médicale conjointe chargée d’évaluer l’état des détenus et d’organiser régulièrement de tels échanges sur des bases humanitaires.

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