« À la lumière de la réserve émise par les Émirats arabes unis, la Cour est manifestement incompétente pour juger la demande du Soudan », a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ) lundi à La Haye (Pays-Bas) où se trouve le siège de cette institution judiciaire de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Lorsque les Émirats avaient signé la convention sur le génocide en 2005, ils avaient émis une « réserve » à l’égard d’une clause permettant aux pays de s’attaquer mutuellement devant la CIJ en cas de litige.

Khartoum a attaqué en mars les Émirats devant la CIJ, les accusant de complicité de génocide à l’encontre de la communauté masalit, en raison de leur soutien présumé aux Forces de soutien rapide (FSR) qui combattent l’armée soudanaise. La décision de la CIJ « est une affirmation claire et décisive indiquant que cette affaire était sans fondement », a réagi Reem Ketait, vice-ministre adjointe des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères d’Abou Dhabi, dans un communiqué transmis à l’AFP.

La guerre qui oppose depuis le 15 avril 2023 l’armée régulière, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan, aux Forces de soutien rapide, avec à leur tête son ancien adjoint Mohamed Hamdane Dogolo, alias « Hemedti », a fait des dizaines de milliers de morts au Soudan, déraciné 13 millions de personnes et plongé certaines régions dans la famine, provoquant « une des pires catastrophes humanitaires » au monde, selon l’ONU.

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