Les protestataires ne comprennent pas les raisons qui poussent la tutelle à bloquer une réforme autour de laquelle consensus il y a. ceci est d’autant plus vrai que le travail technique a été achevé entre les parties-prenantes, dans un esprit collectif, sans entrave. La logique aurait voulu que le ministère déblaie le terrain pour répondre aux aspirations du corps enseignant. Sauf que le processus a marqué le pas, seules deux réunions ont été tenues entre les parties depuis le début de l’année. Une réalité aussi incompréhensible que révoltante pour les syndicalistes. A moins que le dialogue ne soit de pure forme, comme le laissent entendre nombre de syndicalistes.
C’est à cause de ce blocage, renvoyé par la tutelle aux autres départements impliqués, qu’une grève de 48 heures a été prévue, outre le sit-in, devant le siège de la tutelle à Rabat. Les syndicalistes relevant de la CDT laissent entendre que cette mobilisation n’est que le début d’un plan d’action plus large si le gouvernement ne réagit pas avec la célérité requise. L’implication d’autres centrales syndicales comme l’Union nationale du travail au Maroc et la Fédération nationale de l’enseignement, est l’expression d’un ras-le-bol généralisé. Et présage d’une intensification de la lutte dans les semaines à venir.