Le parti progressiste explique, dans un communiqué, que le 5 mai dernier, le plaignant a « tenté de recueillir des données et des cartes d’identité des habitants d’un des ksour oasiens de Figuig ». Percevant cette initiative comme une étape vers la privatisation de la gestion de l’eau, des riverains s’y sont opposés, ce qui a donné lieu à une manifestation dans la zone frontalière de Taghit.

Le lendemain, les deux militants ont été convoqués par la police judiciaire, pour être interrogés. Ils ont ensuite été placés en garde à vue. Mercredi 6 mai, ils ont été déférés devant le tribunal de première instance de Bouarfa, où le parquet a décidé de les poursuivre en détention. La première audience du procès s’est tenue le 8 mai.

La FGD a qualifié ces poursuites de « nouvel épisode dans la criminalisation des mouvements sociaux pacifiques et légitimes », dénonçant une approche sécuritaire au détriment du dialogue et des démarches participatives, pour la gestion des affaires locales et des ressources naturelles. Et appelé à l’abandon des charges contre les deux militants, soulignant l’importance d’un dialogue responsable avec les riverains et leurs représentants, pour garantir le droit à l’eau comme un service public, non soumis à la logique du profit.

Auparavant, MoVo a purgé une peine de huit mois de prison, à la suite d’une plainte du gouverneur de Figuig, en lien avec les manifestations de février 2024. Depuis plus d’un an et demi, la ville vit en effet au rythme de manifestations, au cours desquelles les habitants réclament l’annulation du transfert de la distribution à la Société régionale.

A Figuig, la population locale est connue pour sa gestion ancestrale,  collective et durable, de l’eau, notamment en développant les systèmes des « khattarate » et les conseils de l’eau.

Comments are closed.

Exit mobile version