Le conseil d’administration aurait ainsi reçu, la semaine passée, une lettre anonyme mentionnant notamment des retraits en cash de plusieurs milliers de dollars demandés par K. Schwab à des employés, ainsi que l’utilisation de fonds du WEF pour se « payer des massages privés » dans des chambres d’hôtel. Sa douce moitié, Hilde, employée du WEF, est également accusée d’avoir organisé des réunions « symboliques » afin « de justifier des voyages de luxe aux frais de l’organisation ». L’auteur de la lettre met également en cause la manière dont K. Schwab aurait « traité ses employées et la façon dont sa direction aurait, pendant des décennies, laissé passer des cas de harcèlement sexuel et d’autres comportements discriminatoires sur le lieu de travail » a relaté le Wall Street Journal. Des allégations déjà soulevées en juin 2024 par le quotidien américain. Toujours selon cette source, K. Schwab se serait opposé à l’ouverture d’une enquête, démentant auprès du conseil d’administration les allégations de la missive anonyme. Enquête que le conseil, qu’il préside, a finalement décidé de lancer « lors d’une réunion d’urgence le dimanche de Pâques ».

« Schwab a choisi de démissionner immédiatement de son poste de président, au lieu de rester en poste pendant la période de transition prolongée initialement prévue », a encore précisé le WSJ.

Le 21 avril, dans un communiqué du WEF, K. Schwab avait annoncé sa démission « avec effet immédiat » du conseil. « Suite à ma récente annonce, et alors que j’entre dans ma 88e année, j’ai décidé de quitter mes fonctions de président et de membre du conseil d’administration, avec effet immédiat », avait-il déclaré dans ce communiqué.

Début avril, le Financial Times (FT) rapportait que dans une lettre adressée au Conseil d’administration, K. Schwab annonçait qu’il allait « entamer le processus » de démission de la présidence du conseil d’administration. Dans un communiqué adressé au FT, le WEF déclarait que ce processus devait se terminer à l’orée 2027. K. Schwab avait annoncé quitter ses fonctions de directeur exécutif du WEF, pour celui de président du conseil d’administration, en mai 2024, après 54 ans passés à la tête de cette organisation qu’il a créée en 1971 et devenue célèbre pour son forum annuel organisé dans une station de ski huppée des Grisons. Le 20 avril, Peter Brabeck, l’ex-patron de Nestlé, a été désigné président par intérim du conseil d’administration du WEF. Parmi les autres puissants siégeant à ce conseil, figurent notamment la reine de Jordanie Rania al-Yassin, l’ex-vice-président des États-Unis (1993 – 2001) Al Gore, le PDG du gestionnaire d’actifs américain BlackRock Larry Fink ou encore la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala ainsi que la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.

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