« Ne soyons pas naïfs au sujet de la Chine. La montée en puissance de ses forces armées, ses investissements dans l’industrie de défense et dans ses capacités de défense sont stupéfiants », a déclaré Mark Rutte, dans un entretien accordé au Japan Times. Si le président américain fait pression sur les autres membres, principalement européens, de l’Otan pour qu’ils augmentent leurs dépenses militaires, il veut également que les alliés de la région Asie-Pacifique renforcent leurs propres capacités militaires pour répondre à la Chine et contenir la Corée du Nord.
« Les États-Unis veulent de plus en plus que l’Otan soit davantage impliquée [dans la région, NDLR]. Pas dans le sens de l’article 5, mais dans le sens de projeter de la puissance, de se soutenir mutuellement au sein de l’Otan », a encore déclaré M. Rutte, cité par l’Agence France-Presse. Le secrétaire général de l’Otan doit visiter la base navale de Yokosuka, au sud de Tokyo, mardi et rencontrer le Premier ministre Shigeru Ishiba et des hauts responsables japonais, mercredi 9 avril.
Ces dernières années, signale encore l’AFP, l’Alliance atlantique a cherché à renforcer ses liens avec le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, invitant leurs dirigeants à participer aux sommets de l’organisation. « Nous devons aller au-delà des déclarations conjointes… rendons cela concret », a déclaré le Néerlandais devenu secrétaire général de l’Otan en octobre 2024. l’Empire du Soleil Levant a accru sa coopération militaire avec les pays européens et, en novembre, Tokyo et l’Union européenne ont annoncé un nouveau partenariat en matière de sécurité et de défense.