Depuis 2007, la Constitution turque prévoit que le chef de l’État est élu au suffrage universel et qu’une même personne ne peut être élue que deux fois.

Or, R.T. Erdogan, président depuis 2014 après avoir été Premier ministre pendant onze ans, termine son deuxième mandat. Il ne devrait donc pas pouvoir se représenter, signale l’opposition, dont au moins sept partis ont déposé une requête auprès du Haut conseil électoral pour faire annuler la candidature du président sortant.

Le pouvoir, pour sa part, soutient qu’une révision constitutionnelle adoptée en 2017 a introduit un nouveau régime politique : un régime présidentiel, et non plus parlementaire. R.T. Erdogan n’a effectué qu’un seul mandat sous ce nouveau régime, et son premier mandat – entre 2014 et 2018 – ne devrait donc pas entrer pas dans le calcul.

De nombreux constitutionnalistes et même un ancien président du Haut conseil électoral donnent raison à l’opposition. Mais il n’y a quasiment aucune chance pour que cette institution, qui a pris ces dernières années des décisions controversées favorables au pouvoir, lui donne raison. La liste définitive des candidats sera publiée vendredi.

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