Leila Benali a souligné lundi que depuis 2011, le Maroc dispose d’un institut national spécialisé dans les énergies nouvelles et renouvelables, qui joue un rôle crucial dans le processus de transition. Elle a souligné l’importance de maintenir son indépendance et d’améliorer ses rôles dans le soutien et le financement de la recherche scientifique et appliquée, ainsi que dans le développement des infrastructures d’innovation.

Elle a noté que malgré des ressources limitées, l’institut a financé plus de 70 projets de recherche dans 12 domaines à travers les régions du pays. Il a aussi publié plus de 1 000 articles scientifiques et déposé plus de 40 brevets. De plus, il a soutenu 85 thèses doctorales. L’institut a également achevé le premier projet pilote à petite échelle pour la production d’hydrogène vert à l’aide de l’énergie solaire. Il travaille actuellement sur un projet modèle, en partenariat avec le Groupe OCP pour une production quotidienne de 4 tonnes d’ammoniac vert.

Dans un autre registre, la ministre a rappelé l’importance des plateformes de recherche hébergées par l’institut, en particulier le Green Energy Park. Inaugurée par le roi Mohammed VI en 2017, elle sert de référence nationale et africaine en matière de recherche appliquée.

L. Benali a par ailleurs affirmé que l’institut a bénéficié d’environ 382 MDH sur dix ans, principalement du Fonds de développement énergétique, qui a épuisé ses ressources.

Cap sur le GNL

La responsable a signalé aussi que le développement du secteur du gaz naturel constitue un levier fondamental pour attirer les investissements nationaux et étrangers. Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, L. Benali a souligné que ce secteur représentait un pilier essentiel pour la structuration d’un tissu économique national hautement compétitif.

Evoquant l’importance de renforcer la souveraineté énergétique nationale et d’accélérer la transition énergétique, elle a indiqué que son département, en coordination avec les ministères et établissements publics concernés, a élaboré une vision globale pour le développement du gaz naturel liquéfié (GNL). Cette stratégie, a-t-elle expliqué, comprend une feuille de route détaillant les grandes étapes du programme de mise en place des infrastructures intégrées nécessaires à l’émergence d’un marché national du GNL.

À cet égard, la ministre a rappelé la signature, en mars 2024, d’un mémorandum d’entente entre les ministères de la Transition énergétique, de l’Économie et des finances, de l’Intérieur, ainsi que de l’Équipement et de l’eau, portant sur la convergence des actions de 11 ministères et de 5 établissements et entreprises publics pour la mise en œuvre du programme de développement des infrastructures de stockage, de regazéification, d’importation et de transport du gaz naturel liquéfié.

Dans le but d’accélérer la mise en œuvre de ce chantier, le ministère a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour le développement des infrastructures gazières, incluant la construction d’une première station de GNL au port de Nador West Med et d’un réseau de gazoducs destiné à connecter cette station au Gazoduc Maghreb-Europe et à approvisionner les centrales électriques existantes et futures de l’ONEE, ainsi que les zones industrielles de Nador, Kénitra et Mohammedia.

Ces tronçons seront ultérieurement reliés aux futures stations de GNL sur l’Atlantique et au projet de gazoduc atlantique Afrique-Maroc, actuellement en cours de développement via le port de Dakhla.

Sur le volet financier, la ministre a estimé que le coût d’investissement pour le gazoduc reliant la station de GNL de Nador au GME s’élève à environ 273 millions de dollars, contre environ 638,7 M$ pour celui entre le GME et Mohammedia. Par ailleurs, une enveloppe de 42,5 M$ est allouée à un réseau secondaire d’approvisionnement des régions de Kénitra et de Mohammedia en gaz naturel.

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