Dans la soirée de dimanche, les médias israéliens ont fait de la salve de roquettes parties de la bande de Gaza, soumise depuis 17 mois à un feu nourri, leurs choux gras. Des impacts ont été signalés à Ashdod et à Ashkelon. Selon les Brigades Al-Qassam, l’attaque a été menée en représailles aux « massacres du régime sioniste contre des civils ». Plusieurs colons israéliens ont été blessés par les tirs de roquettes et transportés à l’hôpital, ont rapporté les médias israéliens. Israel Hayom rapporte que les premiers rapports ont indiqué une frappe directe à Ashkelon, ce qui a nécessité l’envoi d’équipes médicales d’urgence.La chaîne israélienne Channel 13 a rapporté plus tard que trois personnes avaient été blessées, tandis que la chaîne 12 a actualisé le chiffre à sept, toutes transférées à l’hôpital Barzilai. La source a également fait état des dégâts dans quelques bâtiments et véhicules.Au total, les médias israéliens ont rapporté que sept roquettes ont visé Ashdod.L’armée d’occupation israélienne a déclaré avoir détecté une dizaine de roquettes tirées en provenance de Gaza.Il a été confirmé plus tard que cinq roquettes tirées depuis le centre de Gaza ont été interceptées, tandis que d’autres ont atterri dans divers endroits.Le Commandement du Front intérieur de l’armée israélienne a déclaré que les sirènes d’alerte aérienne avaient été activées à Ashdod, Ashkelon et dans la banlieue sud de Tel-Aviv. Selon la chaîne 12, les roquettes ont été tirées depuis Deir al-Balah, dans le centre de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné une « réponse forte » après que les roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza dimanche, selon son bureau.

Au moins 44 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines ont été blessés dimanche dans des frappes aériennes israéliennes contre la bande de Gaza, a indiqué la Défense civile dans le territoire palestinien. « Le bilan des frappes de l’occupation israélienne depuis ce lundi à l’aube s’élève à au moins 44 martyrs, dont 21 à Khan Younès », dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile,. Parallèlement, 10 journalistes palestiniens ont été tués et blessés dans un bombardement israélien visant leur tente près du complexe médical Nasser à Khan Younes. Hilmi al-Faqawi est tombé en martyre et 9 autres journalistes ont été blessés suite à cette agression. Le bureau médiatique du gouvernement à Gaza a précisé que « le nombre de journalistes palestiniens tués par ‘Israël’ s’élève à 210 après le martyre du journaliste Hilmi al-Faqawi ». Pour sa part, le bureau médiatique des Comités de la Résistance palestinienne ont affirmé que « le nouveau crime sioniste consistant à bombarder la tente des journalistes près du complexe médical Nasser à Khan Younes, constitue un crime de guerre fasciste qui s’ajoute à la série des crimes sionistes contre les journalistes ».

Entre-temps, le ministère de la Santé de Gaza a actualisé le chiffre des victimes palestiniennes dans le génocide israélien dans la bande de Gaza, faisant état de 50.752 martyrs et 115.475 blessés.

Le génocide israélien contre les Palestiniens dans la bande de Gaza se poursuit alors que l’armée d’occupation israélienne continue son avancée dans plusieurs régions de l’enclave. 26 martyrs ont été accueilli dans les hôpitaux de l’enclave durant les dernières heures, a indiqué le ministère de la Santé qui avait fait état dans la nuit d’au moins 46 Palestiniens martyrs. Il est question de plus de 160 blessés « grièvement ou très grièvement » dans leur majorité, selon le ministère. Les bombardements israéliens intensifs visent spécifiquement les quartiers résidentiels, les maisons et les tentes. A Khan Younes, au sud de l’enclave, un pilonnage d’artillerie a frappé la région Ami Amer, à l’est de Absane, le quartier al-Amal, à l’ouest ainsi que les tentes à al-Mawaci où 9 martyrs et 20 blessés ont été déplorés.

Plus au sud, à Rafah, l’armée d’occupation a réduit en miettes un carré résidentiel à l’ouest de la ville, ainsi que des maisons et des terres agricoles à proximité de l’axe de Morage, en vue d’élargir la zone qui la sépare de Khan Younes. Des renforts militaires y sont dépêchés. « L’occupation a entièrement détruit 90% des habitations dans le gouvernorat de Rafah et 85% de ses infrastructures », a révélé le bureau médiatique du gouvernement de Gaza.

A l’est de Gaza-ville, le quartier Choua’iyeh a été bombardé de nouveau ainsi que le quartier Zeytoun au sud. Une pénétration militaire israélienne y est enregistrée pour le deuxième jour consécutif. En même temps, l’avancée de l’armée d’occupation se poursuit dans les villes de Beit Lahia et Beit Hanoun au nord de l’enclave pour le 17eme jour consécutif.

Hosni Mahna, porte-parole de la municipalité de Gaza, a déclaré que les services sont insuffisants dans la ville en raison de la destruction par l’occupation des installations essentielles de la ville, soulignant que les équipes sont incapables de fournir même les services les plus élémentaires. « Les forces d’occupation ont détruit plus de 75% du siège et des équipements de la municipalité, et les habitants de Gaza sont obligés de retourner dans des maisons incendiées ou délabrées, au milieu de l’effondrement des services de base, ce qui complique encore davantage la vie des citoyens», a-t-il indiqué pour les médias.

Un responsable du Hamas a nié la validité des documents publiés par Israel Katz, ministre israélien de la Défense, qui a argué que des correspondances avaient eu lieu entre les dirigeants du mouvement et l’Iran sur le soutien de Téhéran au plan d’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Lors d’une visite à l’unité de renseignement EMT, I. Katz a présenté dimanche pour la première fois ce qu’il a présenté comme étant « des documents confidentiels retrouvés dans les tunnels souterrains utilisés par les hauts responsables du Hamas à Gaza ». Il a argué que « ces documents révèlent des échanges directs entre les dirigeants du Hamas, Yahya Sinwar et Muhammad Deif, et des représentants iraniens », estimant que c’est « la preuve sans équivoque du soutien de l’Iran au plan du Hamas visant à détruire Israël et au massacre du 7 octobre »

Dans une déclaration spéciale à la télévision saoudienne al-Arabiya / al-Hadath, le responsable du Hamas assure que « la forme et le contenu du message divulgué sont étranges et incorrects. Les documents publiés par le ministre israélien de la Défense sur la relation avec l’Iran sont incorrects », a-t-il affirmé.

Téhéran a plusieurs fois nié avoir été informé de l’attaque du 7 octobre contre les colonies et les positions militaires israéliennes dans l’enveloppe de Gaza. La divulgation de ces documents par I. Katz sont intervenus à la veille de la visite du Premier ministre israélien à Washington où les discussions avec le président américain Donald Trump devraient porter sur l’Iran. Depuis Le Caire où le Président français s’est réuni avec son hôte égyptien et le souverain hachémite, la question de la gouvernance dans la bande de Gaza doit « uniquement » relever d’une Autorité palestinienne « renforcée ». C’est qu’ont affirmé lundi Emmanuel Macron, Abdel Fattah al-Sissi et Abdallah II de Jordanie, en appelant à un « retour immédiat au cessez-le-feu ». « La gouvernance ainsi que le maintien de l’ordre et de la sécurité à Gaza, ainsi que dans tous les territoires palestiniens, (doivent) relever uniquement de l’autorité d’une Autorité palestinienne renforcée, avec un fort soutien régional et international », ont déclaré assuré dans un communiqué conjoint, après avoir tenu un sommet tripartite au Caire.

Même topo en Cisjordanie

Des Palestiniens en Cisjordanie et à al-Qods occupées ont répondu lundi à un appel à la grève générale pour exiger la fin de la guerre à Gaza qui dure depuis exactement 18 mois. « J’ai parcouru la ville aujourd’hui et je n’ai pas trouvé un seul endroit ouvert », a déclaré à l’AFP Fadi Saadi un commerçant de Bethléem, en Cisjordanie occupée.

De nombreuses rues sont en effet désertes. Les commerces sont fermés, tout comme les écoles et la plupart des administrations publiques en Cisjordanie. Une coalition regroupant plusieurs mouvements politiques palestiniens –y compris les principales formations rivales, le Fatah et le Hamas– avait appelé à la grève la veille pour « mettre fin au génocide et au massacre en cours infligés à notre peuple ». Elle a appelé à une grève « dans tous les territoires palestiniens occupés, dans les camps de réfugiés (…) et parmi ceux qui sont solidaires de notre cause ». A Ramallah, où siège l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, les bâtiments publiques sont restés fermés, a constaté un journaliste de l’AFP.Un rassemblement est prévu en fin de matinée dans le centre de cette ville où se trouvent la plupart des ministères de l’Autorité palestinienne, qui n’exerce qu’une autorité limitée en Cisjordanie occupée.

« Cette fois, la grève est sérieuse, et l’engagement de la population est important car l’agression israélienne touche désormais tous les foyers palestiniens, que ce soit en Cisjordanie ou à Gaza », a commenté Issam Baker, coordinateur des mouvements à Ramallah. « Nous avons constaté un engagement total en soutien à la grève aujourd’hui dans toute la Cisjordanie, ce qui ne s’était pas produit depuis le 7 octobre » 2023, date du début de la guerre à Gaza, a confirmé une source sécuritaire de l’Autorité palestinienne. Les magasins étaient également fermés à Jérusalem-Est, secteur de la ville où vit une majorité de Palestiniens, occupé et annexé par Israël depuis 1967.

Pas moins 918 Palestiniens ont été signalés comme martyrs en Cisjordanie, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l’Autorité palestinienne. Depuis près de trois mois, l’armée d’occupation mène une offensive militaire de grande envergure dans le nord de la Cisjordanie, notamment dans la ville de Jénine et son camp, le camp de Tulkarem. Des milliers de Palestiniens ont été contraints au déplacement après la destruction de leurs maisons et des infrastructures.

Avant l’opération militaire du Hamas le 7 octobre 2023, la Cisjordanie et la ville sainte d’al-Qods étaient le théâtre d’une escalade militaire à des moments intermittents, sur fond d’incursions militaires israéliennes meurtrières et de poursuite de la colonisation.

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