Lundi, les premiers éléments de l’enquête ont montré que le jeune époux, visé par l’attaque qui l’a laissé dans état critique, avait une arme chargée dans son véhicule. Pris à partie avec son épouse et un enfant à bord par des hommes encagoulés, Hassan A., âgé de 25 ans, avait riposté aux coups de feu. La mariée, âgée de 27 ans, fait partie des tués.
Depuis le drame, survenu dans la nuit de samedi à dimanche, le parquet d’Avignon a affirmé à France 3 Provence-Alpes s’être dessaisi du dossier désormais confié à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) dans la lutte contre la criminalité et la délinquance organisées à Marseille. « Dans ces échanges de tirs avec le commando muni d’un fusil d’assaut, l’un des assaillants a été mortellement blessé par un tir du marié. Il a été également percuté par la voiture du couple tentant d’échapper à la fusillade », ajoute la même source, soulignant que les identifications sont toujours en cours.
Peu après l’attaque, Hassan A. a pour sa part été identifié rapidement, étant déjà connu des services. Il fait l’objet de 26 mentions au fichier du Traitement des antécédents judiciaires (TAJ). Né à Cabannes, il a grandi entre les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Toutes les hypothèses restent envisagées, y compris son éventuelle implication dans le narcotrafic. Dans un entretien à Ici, le colonel Cédric Garence, commandant du groupement de gendarmerie départementale de Vaucluse, a décrit mardi « une guerre de territoire entre les réseaux de narcotrafiquants ». Si le scénario de telles attaques reste inédit, ce précédent exacerbe les inquiétudes sur d’éventuelles représailles, face auxquelles les autorités doublent de vigilance. « Malheureusement, la série a débuté depuis de longs mois. Et vu les enjeux économiques que génère ce trafic de stups, cela pourrait générer d’autres passages à l’acte », a déclaré le colonel.