Figure des droits des enfants et des mères en situation difficile dans le Souss, la militante marocaine Mahjouba Edbouche est décédée, mardi. Le 4 février dernier, la défunte avait reçu les insignes de chevalier de la Légion d’honneur des mains de Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, lors d’une cérémonie tenue au consulat français d’Agadir. Une distinction récompensant  l’engagement de la militante sur plus de 40 ans. Par la même occasion, elle avait reçu la médaille de la ville de Baillargues par le maire Jean Luc Meissonnier.

Née à Agadir en 1951, M. Edbouche a créé l’association Ahdane de solidarité avec les mères et les enfants en situation difficile en 2012, dans la commune Dcheira el Jihadia, connue par les conditions de vie difficiles de ses femmes et de ses enfants. Avant cela, la défunte a créé l’association Oum El Banine dans sa ville natale, en 2001.

Mariée à l’âge de 16 ans et devenue responsable de ses enfants, la défunte qui.a connu le veuvage à 24 ans, s’est lancée dans les élections locales de 1977, en axant sa campagne particulièrement sur les droits des femmes. Cuisant, l’échec qu’elle a essuyée ne l’a pas empêchée de suivre son chemin et à décrocher le permis de chauffeur de bus, le premier dans la région.

A la fin des années 1980, la défunte se lance dans l’action associative, à travers son emploi au sein de Terre des Hommes. Avec le soutien de l’ONG humanitaire suisse, elle crée ainsi sa propre structure (Oum El Banine) en 2001, en faveur des mères en situation vulnérable et de leurs enfants. Il s’agit notamment des femmes enceintes, des mères célibataires ou seules.

Une fois à la retraite, M. Edbouche crée sa deuxième ONG, « pour la dignité et les droits immédiats des femmes et de leurs enfants, pour l’accès aux soins de santé et à l’emploi ». Meriem Bakir,  réalisatrice, s’est inspirée du combat de la défunte pour en faire un film « Mères », dévoilé par 2M en 2020 dans le cadre du programme « Des histoires et des hommes » .

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