La députée a été élue au terme des travaux de la deuxième édition de ce Forum, organisé par la Chambre des représentants sous le thème «Vers la mise en place de fondements durables pour la stabilité et la sécurité en Afrique ». La session de clôture du Forum a également été marquée par l’élection des vice-présidents du Forum, issus des quatre régions du continent (Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, Afrique centrale et Afrique du Sud) et a connu l’approbation du projet de statut du Forum.

Ce projet de statut vise à renforcer la coopération parlementaire africaine, à contribuer à la consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique, à promouvoir le rôle des parlements dans les questions internationales et régionales, à renforcer la diplomatie parlementaire en tant qu’outil de coopération internationale et à encourager l’intégration économique et la coopération au développement entre les pays africains.

Le Forum a été l’occasion pour les participants de renforcer la coordination, le dialogue et la concertation entre les commissions des Affaires étrangères des parlements africains sur les questions de la paix et de la sécurité, à travers deux axes principaux.

Le premier a porté sur « Médiation et coexistence : Construire une Afrique résiliente aux conflits », tandis que le second a traité de « L’Intégration économique et corridors de développement : une réponse aux défis de la paix en Afrique ».

Haro sur les séparatismes :

Les participants ont par ailleurs réaffirmé, jeudi soir, leur rejet catégorique et leur condamnation de « toutes les manifestations de séparatisme, ses instigateurs et ses auteurs », mettant en garde contre « toute tentative de s’en accommoder ou de traiter ce phénomène avec désinvolture ».

« Conscients de la nécessité d’une nouvelle prise de conscience africaine quant aux dangers du séparatisme et de l’ingérence dans les affaires intérieures des États sur l’intégrité territoriale et la souveraineté des États, et rappelant que l’unité et l’intégrité territoriales des États constituent la pierre angulaire des relations internationales, du Droit international et d’un ordre international juste, nous affirmons notre rejet catégorique et notre condamnation de toutes les manifestations du séparatisme, de ses instigateurs et de ses auteurs, et nous mettons en garde contre toute tentative de s’en accommoder ou de traiter ce phénomène avec désinvolture », affirment-ils dans la Déclaration finale sanctionnant les travaux de ce Forum.

Ils soulignent le rôle crucial des parlements nationaux pour relever les défis et contribuer à faciliter la capacité des pays africains à réaliser les enjeux et les aspirations de leurs peuples à la paix, à la sécurité, au développement et au progrès.

La déclaration finale met en avant la nécessité urgente d’opérer un tournant décisif dans les relations intra-africaines, de s’orienter vers une coopération plus étroite et des échanges économiques plus intenses et de mettre en œuvre des projets continentaux, régionaux, nationaux, transnationaux et structurés, de façon à mettre en place des affluents pour la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et pour d’autres blocs et projets régionaux réussis, à stimuler l’essor de l’Afrique et à se mettre au diapason des aspirations des peuples africains à la prospérité commune.

Les participants ont loué l’initiative de la tenue de cette réunion « qui constitue une nouvelle phase de coordination, d’action conjointe et de consultation constructive et productive entre nos institutions législatives », affirmant leur « détermination à renforcer les relations entre les Commissions des Affaires étrangères des parlements nationaux africains et à coordonner leurs efforts et leurs positions sur les questions qui relèvent de leurs compétences, dans le respect de la souveraineté de chaque pays et des décisions souveraines de chaque parlement national ». A cet égard, ils ont mis l’accent sur l’importance de conjuguer les efforts et de coordonner les positions au sein des fora parlementaires multilatéraux, régionaux, continentaux et internationaux dans le cadre du plaidoyer pour les causes du continent africain, notamment « en faveur de la justice climatique pour nos Etats, la correction des perceptions sur la migration dans les pays d’accueil et la prévention des risques et menaces pour nos pays, notamment le terrorisme, les conflits armés et le crime organisé ».

Exprimant leur grande préoccupation face aux conflits qui sévissent en Afrique et aux tragédies humaines qui en découlent, ainsi que les coûts économiques et géopolitiques qu’ils engendrent, et leur suivi avec grande inquiétude les souffrances endurées par certains pays du continent du fait du terrorisme aveugle et de l’extrémisme haineux et violent, les participants au forum affirment leur solidarité avec les pays qui pâtissent de ce phénomène, condamnant fermement toutes les manifestations de terrorisme et de violence et insistant sur la nécessité d’adhérer au règlement pacifique des conflits et à leur prévention.

Ils affirment également leur ferme conviction et leur confiance dans les potentialités du continent, en termes de ressources humaines incarnées notamment par la jeunesse, et en matière de ressources naturelles minérales stratégiques que recèle la terre africaine, de terres agricoles fertiles et de vastes ressources marines, assurant de leur détermination à contribuer à transformer ces atouts et l’expertise de leurs pays en leviers pour l’intégration économique africaine et « la garantie de notre sécurité alimentaire, pour une Afrique prospère et développée », permettant l’accomplissement de l’objectif de « l’Afrique continent de l’avenir » et l’aspiration légitime à convertir les potentialités en richesses et en outils de prospérité économique et stratégique, sur la base de la valorisation de la coopération et du partenariat Sud-Sud et la concrétisation d’une vision d’une «Afrique qui fait confiance à l’Afrique au service du bien-être de ses peuples».

La Déclaration finale rappelle aussi les multiples défis auxquels le continent est confronté, considérant l’investissement dans l’intégration économique entre les pays de l’Afrique comme un outil crucial pour atteindre la stabilité et la paix et permettre aux citoyens d’accéder aux services sociaux et à l’emploi qui garantit la dignité et conforte le sentiment d’appartenance à la communauté nationale.

Comments are closed.

Exit mobile version