Manque d’infrastructures, retard des politiques stratégiques et tergiversation dans l’exécution sont, entre-autres, les principales défaillances mises à l’index par l’ONG.  Ces obstacles fragilisent l’essor de ce secteur en tant que pilier fondamental pour atteindre le développement durable et garantir la souveraineté énergétique. Dans le box des accusés figure Leila Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable. Elle est tenue pour responsable de « l’inefficacité et du désordre qui caractérisent le secteur », relève l’ONG. Dans une note récemment rendue publique, la même organisation a indiqué que « ses récentes déclarations devant la Commission de contrôle des finances publiques et de la gouvernance ont révélé l’absence d’une vision stratégique claire pour gérer ce dossier crucial ».

L’ONG a également insisté sur le fait que « plutôt que d’assumer ses responsabilités en tant que dirigeante, la ministre a choisi de rejeter la faute sur le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique, Mohamed Benyahia, ignorant ainsi son rôle politique et sa responsabilité dans la conduite de la transition énergétique au Maroc ». Selon elle, « cette approche reflète un manque flagrant d’engagement envers les hautes orientations royales qui ont tracé une feuille de route claire pour faire du Maroc un modèle mondial dans le domaine des énergies renouvelables ».

Consciente de l’importance d’une vision stratégique et d’une collaboration entre les parties prenantes, l’organisation a souligné que  « les grandes transformations mondiales dans le secteur de l’énergie, notamment en matière d’hydrogène vert, nécessitent un courage politique et une vision claire de la part des responsables gouvernementaux ». Elle a en ce sens averti que « les retards du gouvernement dans la mise en œuvre des réformes nécessaires entraîneront la perte d’opportunités stratégiques majeures pour le Maroc, qui dispose pourtant de ressources naturelles considérables lui permettant de jouer un rôle de leader dans ce domaine », en particulier dans le secteur de l’hydrogène vert, considéré comme une opportunité unique pour renforcer l’indépendance énergétique du Royaume et assurer la durabilité de ses ressources énergétiques. Les déclarations de la ministre au Parlement, rappelle l’ONG, ont suscité une vague d’indignation parmi plusieurs parlementaires, qui ont estimé qu’elle « n’était pas à la hauteur des attentes de cette étape critique, se contentant de constater la situation plutôt que de s’imposer comme une dirigeante active du secteur ». L’organisation a ajouté que « cette confusion met en évidence l’absence de coordination entre les institutions gouvernementales concernées, ce qui menace de transformer les opportunités du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables en pertes difficiles à compenser ».

L’organisation a ainsi affirmé que « la vision du Roi Mohammed VI dans le domaine des énergies renouvelables doit constituer une référence contraignante pour le gouvernement, d’autant plus qu’elle inclut l’appel à construire une infrastructure moderne et à renforcer la souveraineté énergétique par l’investissement dans des domaines prometteurs comme l’hydrogène vert ». Elle a insisté sur le fait que « la phase actuelle ne tolère ni retard ni tergiversation, et que toutes les parties doivent travailler en esprit d’équipe pour atteindre le développement durable et renforcer la position du Maroc en tant que puissance régionale dans le domaine des énergies renouvelables ».

En direction de l’Exécutif comme du reste des responsables concernés, l’ONG les a incité à « assumer leurs responsabilités dans la mise en œuvre des politiques énergétiques qui reflètent les orientations royales et les aspirations du peuple marocain », soulignant que le secteur de l’énergie n’est pas qu’un simple enjeu économique, mais aussi un investissement dans l’avenir.

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