Plus tôt dans la nuit, Iouri Slioussar, gouverneur par intérim de la région de Rostov, a indiqué qu’un incendie s’était déclaré dans l’usine de produits pétroliers de Novochakhtinsk. Il a été éteint à 6h45, a précisé le responsable régional. Toujours selon la même source, un habitant d’un village proche de Rostov a également été blessé par la « chute de fragments » d’un drone. Viatcheslav Gladkov, gouverneur de Belgorod, a également fait état d’un blessé dans sa région « à la suite d’une attaque de drone sur une voiture en mouvement », ainsi que de plusieurs habitations endommagées lors d’attaques de drones. Alexandre Bogomaz, gouverneur de la région de Briansk, a déclaré que sa région avait été la cible d’une « attaque terroriste massive » au cours de la nuit, affirmant qu’il n’y avait « pas eu de victimes ». Même bilan humain du côté de Voronej, a annoncé le gouverneur Alexandre Goussev.

La Défense russe annonce quotidiennement la destruction de drones ukrainiens au-dessus du territoire de la Russie depuis le début de l’opération militaire spéciale. Les forces de Kiev y recourent pour frapper l’arrière des lignes russes, tant par les airs que par voie maritime. Une méthode d’attaque occasionnant régulièrement des victimes civiles mais approuvée par les soutiens occidentaux de l’Ukraine, qui lui ont fourni le soutien financier et matériel lui permettant d’acquérir et de produire davantage de drones.

Rodion Mirochnik, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré à l’agence TASS le 10 décembre que les frappes militaires ukrainiennes avaient blessé plus de 40 civils de plusieurs régions russes et tué cinq personnes au cours de la semaine du 2 au 8 décembre. Les régions de Koursk, Belgorod et Briansk ont été les plus durement touchées par les frappes.
Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères est revenu sur l’assassinat, à Moscou, du commandant des troupes russes de protection NBC Igor Kirillov , en soulignant que le fait que l’Occident justifie l’attentat contre le serait révélateur en soi. « C’est la meilleure preuve que les Occidentaux divisent de plus en plus souvent les terroristes en deux catégories : les leurs, autorisés à faire n’importe quoi sous leur protection, et les autres, abstraits et inconnus » a-t-il déclaré, en substance. « La réaction de l’Occident, et surtout celle des médias […], est en soi révélatrice », a-t-il poursuivi.

Plus tôt dans la journée, c’est Dmitri Medvedev, ancien président russe et vice-président du Conseil de sécurité, qui a réagi à la publication du quotidien britannique The Times, où l’attentat commis contre Igor Kirillov était décrit comme « acte de défense légitime ». Pour l’ex-dirigeant russe, les pays de l’OTAN qui aident Kiev pourraient donc aussi être considérés comme des « cibles militaires légitimes ». Le général Igor Kirillov et son assistant Ilia Polikarpov ont été tués dans la matinée du 17 décembre par l’explosion d’une bombe fixée à une trottinette électrique garée à l’entrée d’un immeuble résidentiel. L’engin explosif était équivalent à environ 1 kilogramme de TNT.

Le jour même, l’agence de presse Reuters, suivie par la BBC et le New York Times ont affirmé que les services de sécurité ukrainiens seraient responsables de l’assassinat, en citant une source anonyme. Le 18 décembre, le Service fédéral russe de sécurité a arrêté le tueur présumé qui s’est avéré être un citoyen ouzbek de 29 ans. Le suspect affirme avoir été recruté par les services spéciaux ukrainiens qui lui ont promis 100 000 dollars et un passeport européen pour le meurtre du général. I. Kirillov avait dénoncé à plusieurs reprises l’emploi d’armes chimiques par l’armée ukrainienne et la préparation d’une « bombe sale » par Kiev. Le comité d’enquête russe a qualifié d’acte terroriste le meurtre des deux militaires.

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