Dimanche dernier, lors du retour glorieux des habitants du sud avec l’expiration du délai de 60 jours de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu le 26 novembre 2024, l’armée est entrée dans cette localité pour ouvrir la voie à ses habitants. Mais l’armée israélienne l’a assiégé forçant les soldats libanais à rester cantonnés dans leur position. Des habitants étaient aussi parvenus à rentrer provisoirement à Aytaroun mais ils ont essuyé des tirs israéliens qui ont fait 6 martyrs et des blessés. Le correspondant d’al-Manar au sud du Liban a indiqué samedi qu’une unité des forces du 5e régiment d’intervention de l’armée y est de nouveau entrée depuis Wadi Salouqi. Elle tente d’atteindre la région de Ballate dans ses périphéries est et sud où l’armée sioniste occupe encore plusieurs points. Elle est stationnée dans son entrée et interdit à ses habitants qui campent dans sa périphérie ouest d’y retourner.
La municipalité de Aytaroun leur a aussi demandé de s’abstenir de s’y rendre par crainte que l’armée d’occupation n’ait laissé des engins piégés ou des munitions n’ayant pas encore explosé.
Durant ces deniers jours, les soldats de l’occupation avaient procédé dans cette localité à des opérations de destruction de ses infrastructures au moyen de bulldozers. Ce qu’ils n’avaient pu faire pendant la guerre de 60 jours. Ils sont entrés dans plusieurs maisons et les ont incendiées. Ils ont tendu des embuscades dans cette localité et ont pu kidnapper un certain nombre de ses habitants avant de les libérer ces deux derniers jours.
La situation est semblable dans la localité de Yaroune dont la partie orientale est toujours occupée par les forces israéliennes qui poursuivent la destruction de ses quartiers. Tandis que l’armée libanaise s’est stationnée dans sa moitié occidentale sans pouvoir empêcher les destructions israéliennes. Les dépouilles de 5 martyrs ont été dégagés des décombres.
Dans la localité de Taybeh dans le casa de Marjeyoun du secteur central, la situation est relativement meilleure. Ses habitants ont investi ses quartiers à la recherche des dépouilles de martyrs, mais les drones de l’occupation bombardent régulièrement les équipements et les tronçonneuses utilisés pour cette mission.
Des correspondants au sud ont aussi rapporté que des maisons ont été incendiées dans les localités de Odaysseh et Rob Thaalathine.
Dans ce climat tendu, Cheikh Naïm Qassem, secrétaire général du Hezbollah, a affirmé dimanche que la Résistance islamique demeurera et que le Hezbollah ne changera pas ses orientations et ses convictions, soulignant que « l’option étrangère prône la subordination, l’humiliation et l’imposition de l’existence d’Israël, et si nous ne l’arrêtons pas au début, nous ne pourrons pas la stopper plus tard ».
Cheikh Qassem a annoncé que les funérailles officielles du martyr suprême, Sayed Hassan Nasrallah, auront lieu dimanche 23 février 2025, expliquant que les funérailles ont été retardées en raison des circonstances difficiles qui ont suivi son martyre. « Le martyr Sayed Hassan Nasrallah a conquis le cœur de la nation et du monde et a su être un symbole, un modèle et une véritable icône ». Il a ajouté que « Sayed Hashem Safieddine sera inhumé au même moment en tant que Secrétaire général, vu qu’il a été élu à ce poste 4 jours après le martyre de Sayed Nasrallah. » Il a souligné que le slogan des funérailles sera: « Nous sommes engagés à suivre votre voie », appelant à ne pas tirer en l’air pendant les funérailles, avant celles-ci ou ailleurs, qualifiant cet acte d’« abominable et nuisible pour le peuple ».
Cheikh Qassem a souligné que « le Sud-Liban rejette la présence d’Israël sur son sol et que tout le monde sache que les sacrifices mèneront à la libération totale du pays».« Celui qui a des principes ne capitule pas face aux pressions », affirmant que: « la subordination aux États-Unis ne nous tente pas ». A ses yeux, « l’État libanais porte l’entière responsabilité du suivi et de la pression sur les sponsors internationaux afin de stopper les violations et les agressions israéliennes ». « Il ne s’agit plus seulement de violations, mais d’une première agression contre les régions de Nabatieh, Zawtar et Janta, et l’État libanais doit y faire face avec fermeté », a-t-il affirmé.