Connu pour ses prises de position critiques à la politique d’extermination adoptée par Israël, B. Cohen a lancé « le Congrès finance des bombes pour tuer des enfants à Gaza » lors d’une audition où était présent Robert Kennedy Jr, le ministre de la Santé du gouvernement de Donald Trump. Avec d’autres militants qui ont interrompu la séance, ce patron accuse les parlementaires américains de financer le soutien militaire à Israël en prévoyant des coupes budgétaires dans les programmes d’assurance-santé aux États-Unis.
Une vidéo du collectif pacifiste Codepink montre B. Cohen, 74 ans, escorté menottes aux poignets par la police du Capitole de Washington alors qu’il lançait : « il faut qu’ils laissent rentrer la nourriture dans Gaza, il faut qu’ils nourrissent les enfants qui crèvent de faim. »
« On est arrivé à un point où l’on doit faire quelque chose », a déclaré B. Cohen à l’AFP après avoir été relâché, qualifiant de « scandaleux » le fait que les États-Unis aient approuvé la livraison « de bombes pour une valeur de 20 milliards de dollars » à Israël alors que des programmes sociaux sont supprimés aux États-Unis. « La majorité des Américains détestent ce qui se passe, ce que fait notre pays avec notre argent et en notre nom », a-t-il ajouté. « Cautionner et être complice du massacre de dizaines de milliers de personnes nous touche au plus profond de nous-mêmes en tant qu’êtres humains et pour ce que représente notre pays », a-t-il dit.
Plus aucune aide humanitaire, pourtant vitale pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza, n’est entrée depuis le 2 mars dans le territoire palestinien et nombre d’organismes, dont Médecins du Monde, Médecins sans frontières ou Oxfam, ont alerté sur le risque d’une « famine de masse » si le blocus de l’aide par l’armée d’occupation israélienne se poursuit.