Ce 7 avril lors d’une rencontre à la Maison Blanche, le président américain a annoncé que son gouvernement avait « essentiellement approuvé un budget d’environ mille milliards de dollars ». Il s’agirait du plus important budget militaire jamais accordé. Le locataire de la Maison Blanche a justifié cette décision en affirmant qu’« il y a beaucoup de tensions dans le monde », insistant sur le besoin d’un renforcement rapide de l’armée américaine. « Personne n’a jamais vu quelque chose comme ça », a-t-il déclaré.
Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, a confirmé l’annonce sur X. « À venir bientôt: le premier budget de mille milliards de dollars pour le Département de la Défense », a-t-il annoncé. Un plan qui tranche avec les coupes ailleurs dans l’État. D’après Politico, cette hausse budgétaire survient alors même que le Pentagone prépare le licenciement de dizaines de milliers d’employés civils et prévoit de réduire de 8 % les budgets internes des forces armées, afin de réallouer ces fonds à la modernisation militaire, notamment dans les technologies avancées et la dissuasion militaire.
Breaking Defense indique que ce montant concernerait le budget prévu pour l’année 2026, même si les détails officiels ne seront publiés qu’en mai. Selon un analyste cité par le média, cela représenterait environ 50 milliards de dollars de plus que ce qui était prévu. L’analyste Roman Schweizer, cité par ce média indique qu’une partie de cet argent pourrait aussi être utilisée pour les programmes nucléaires.
Newsweek rappelle que ce montant dépasse largement les 892,5 milliards de dollars votés cette année par le Congrès pour la défense. Il reste incertain si cette somme inclura uniquement les dépenses du Pentagone ou l’ensemble du budget de la défense nationale, qui comprend également d’autres agences gouvernementales. Selon Forbes, cette initiative marque la victoire des partisans de l’augmentation des dépenses militaires au sein de l’administration Trump, malgré les promesses de rationalisation budgétaire. Pourtant, le même média souligne que le Pentagone a échoué à passer un audit pour la septième année consécutive, ce qui pose des questions sur la gestion de ces fonds. Dans ce contexte, le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk, a d’ores et déjà supprimé environ 280 000 postes dans la fonction publique fédérale, dans une volonté affichée de réduction générale des dépenses. Ce virage budgétaire témoigne d’un basculement clair des priorités américaines: toujours plus de moyens pour l’armée, au détriment des autres institutions. Le tout, sous couvert de « sécurité » face à des menaces non spécifiées, mais utilisées comme justification pour une militarisation accrue du pays.
