Cette décision a été prise, compte tenu de l’évolution de l’inflation à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix à moyen terme, de la nette accélération de la croissance non agricole et de l’ancrage des anticipations, ainsi que les fortes incertitudes qui entourent les perspectives.
Selon son communiqué sur la deuxième réunion trimestrielle de 2025 de son conseil, la banque centrale a indiqué continuer de suivre de près la transmission de ses baisses récentes de ce taux, notamment vers les conditions de financement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), et de fonder ses décisions futures réunion par réunion sur la base des données les plus actualisées.
Dans ses prévisions, BAM anticipe une croissance en nette accélération en 2025 devant s’établir à 4,6%, puis se consoliderait à 4,4% en 2026. La valeur ajoutée agricole augmenterait de 5% en 2025, tenant compte d’une récolte céréalière estimée par le département de l’Agriculture à 44 millions de quintaux (MQx), puis de 3,2% en 2026, sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne de 50 MQx, indique BAM.
Pour les secteurs non agricoles, à la faveur principalement d’une forte dynamique de l’investissement dans les infrastructures, leur croissance avoisinerait 4,5% en 2025 et en 2026, ajoute la même source.
BAM rappelle aussi les données des comptes nationaux annuels publiés par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) font ressortir que la croissance économique a atteint 3,8% en 2024, un rythme bien plus rapide que ce que laissaient présager les données trimestrielles relatives à la même année.