Le président bolivien, a dénoncé mercredi les « mouvements irréguliers » de l’armée, alors que des troupes et des chars sont stationnés devant le siège du gouvernement à La Paz, a constaté l’AFP. « Nous dénonçons les mouvements irréguliers de certaines unités de l’armée bolivienne. La démocratie doit être respectée », a écrit le président sur X. Selon l’ex-président Evo Morales (2006-2019) sur X, « un coup d’État se prépare ».

Le général J.J. Zúñiga a déclaré à la presse sur la place Murillo, devant le Palais Quemado, siège du pouvoir exécutif, que « la mobilisation de toutes les unités militaires » cherche à exprimer leur mécontentement « face à la situation du pays », rapporte El Pais. « Cela suffit. Cette déloyauté ne peut pas avoir lieu », a-t-il déclaré. Il a également déclaré qu’il continuait à obéir au président Luis Arce « pour l’instant », mais qu’il prendrait des mesures pour « changer le gouvernement ». Le général mutin est resté moins d’un quart d’heure à l’intérieur du palais du gouvernement. Le commandant général de l’armée, Juan José Zúñiga, a perdu son poste mardi 25 juin après une série de menaces contre l’ancien président E. Morales. Carlos Mesa, ex-président, avait lui aussi condamné sur le réseau social X « cette action militaire qui vise à violer la démocratie et à interrompre la période constitutionnelle actuelle ». « La Communauté citoyenne [nom de son parti politique d’opposition, NDLR] s’inscrit dans la défense militante de la démocratie », a-t-il ajouté.

Des militaires boliviens rebelles accusés par le président de mener un « coup d’Etat » se sont retirés mercredi 26 juin en fin d’après-midi de la place qu’ils occupaient avec des blindés devant le palais présidentiel, a constaté l’AFP. Leur leader a été arrêté, selon les images diffusées par la télévision publique. Il a été appréhendé et conduit de force dans un véhicule de police alors qu’il s’exprimait devant la presse à l’extérieur d’une caserne militaire. « Vous êtes en état d’arrestation mon général ! », lui a lancé Jhonny Aguilera, ministre de l’intérieur, qui accompagnait les policiers. Le haut gradé a été conduit au siège d’une unité spéciale de la police pour être interrogé par le parquet, qui l’accuse de terrorisme et soulèvement armé. Avant d’être arrêté, le général mutin a soutenu devant les journalistes avoir agi sur ordre du président qui lui aurait demandé dimanche de « préparer quelque chose » pour rehausser sa cote de popularité.

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